Le ministre du Travail dans ses oeuvres : Pas de cadeaux pour les smicards !30/04/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/05/une2126.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Le ministre du Travail dans ses oeuvres : Pas de cadeaux pour les smicards !

Après avoir sévi au ministère de l'Immigration, Brice Hortefeux, nommé au Travail depuis début 2009, s'en prend aux quelque deux millions et demi de salariés payés au smic.

Ajoutant à l'image antiouvrière qui colle au gouvernement dont il fait partie, il vient d'annoncer qu'aucun coup de pouce ne sera appliqué au smic à la date habituelle du 1er juillet. Rien de plus que la revalorisation automatique légale qui tient compte essentiellement de l'inflation. Et comme l'inflation, selon les calculs officiels, est très faible, l'augmentation automatique du smic ne risque pas d'améliorer le pouvoir d'achat de ceux qui le touchent ni, surtout, de coûter grand-chose aux capitalistes et à l'État-patron.

Voilà qui n'est pas grave, affirme cyniquement Hortefeux. D'abord, cette non-augmentation ne concerne « que » 13 % des salariés, qui de toute façon n'achètent pas beaucoup, n'ose-t-il pas ajouter. Et donc, cela n'aura que peu d'effet sur la consommation.

Comme tout bon défenseur de la libre entreprise et de la déréglementation maximum du travail et des salaires, Hortefeux justifie le quasi-blocage du smic par les effets pervers que son augmentation entraînerait : le poids supplémentaire sur les patrons, mais aussi le « tassement » de la grille des salaires, le smic rattrapant mécaniquement les salaires situés immédiatement au-dessus.

Indépendamment du mépris exprimé par de tels propos, il faut une sacrée dose de mauvaise foi pour « oublier » à quel point le maintien des très bas salaires dans les entreprises est encouragé par l'État lui-même, à coup d'exonérations de cotisations sociales et d'incitations financières de toutes sortes.

Indépendamment de toutes les arguties gouvernementales et patronales, une réalité s'impose à tous les travailleurs : pour tenir compte des hausses réelles des prix et enrayer la chute du pouvoir d'achat, tous les salaires doivent être augmentés !

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