Freescale - Toulouse : Les travailleurs contre la fermeture de l'usine30/04/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/05/une2126.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Freescale - Toulouse : Les travailleurs contre la fermeture de l'usine

L'usine Freescale ex-Motorola à Toulouse rassemble encore environ 1 700 salariés, dont 800 produisent en continu des composants électroniques pour l'automobile. Mercredi 22 avril, la direction convoquait un CE extraordinaire pour annoncer la fermeture des usines de Sendaï au Japon et de Toulouse avant la fin 2011, leurs productions étant transférées vers d'autres usines du groupe.

Rien qu'à Toulouse, cette annonce signifie au moins 800 suppressions d'emplois, sans compter l'impact sur la sous-traitance et les emplois induits. Cela s'ajouterait aux 250 salariés de la téléphonie, dont Freescale voudrait se séparer avant la fin 2009.

Pourtant ces derniers mois les travailleurs se sont vu imposer le blocage des salaires, cinq semaines de chômage partiel, un plan précédent de 170 suppressions de postes. L'annonce brutale de la fermeture démontre que ces mesures récentes ne visaient pas à sauvegarder l'emploi, pas plus que les 20 millions d'euros d'aides publiques que Motorola et Freescale ont obtenues ces dix dernières années. Il ne s'agissait que de générer encore plus de profits.

D'ailleurs Freescale conserve un trésor de guerre de 1,42 milliard de dollars, et Freescale-France a versé 100 millions d'euros de dividendes aux actionnaires en 2007 et encore 182 millions en 2008.

Dès cette annonce, des travailleurs de l'équipe de nuit ont beaucoup discuté et ont décidé de demander aux syndicats la tenue d'une assemblée générale unitaire pour le lundi 27 avril.

Cette assemblée générale a remporté un vif succès. La cafétéria était bondée, avec 700 personnes. Tous les services, toutes les catégories étaient représentés. Des salariés des équipes de nuit et de week-end étaient là en très grand nombre, y compris des travailleurs revenus après seulement quelques heures de sommeil, ainsi que des salariés en chômage partiel.

Plusieurs sont intervenus pour dire que, puisque les patrons voulaient fermer, il faudra les faire payer... En choisissant de priver les travailleurs de leur gagne-pain, le patron a fait ses calculs : il veut économiser 100 millions de dollars par an. Eh bien, les travailleurs aussi doivent faire leurs calculs.

Dans l'immédiat, ils ont décidé de faire un cortège pour la manifestation du 1er mai et le principe d'une assemblée générale hebdomadaire. Ce n'est qu'un début...

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