Caterpillar Grenoble - Échirolles : Septième semaine de lutte30/04/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/05/une2126.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Caterpillar Grenoble - Échirolles : Septième semaine de lutte

Cette semaine a commencé par un succès : le lundi 27 avril le tribunal a rejeté la demande de la direction d'entériner sans plus attendre son plan de licenciements.

La semaine passée a été marquée par les multiples tentatives de la direction de Caterpillar de se venger de la détermination des travailleurs en lutte contre le plan de suppression de 733 emplois. S'appuyant sur les condamnations en justice pour entrave à la « liberté du travail », elle envoyait 22 mises à pied conservatoires avant entretien préalable pouvant aller jusqu'au licenciement. Cerise sur le gâteau, les dirigeants portaient plainte contre X pour « séquestration ».

Il y eut aussi des pressions de tout ordre pour imposer aux travailleurs le protocole signé à Paris, le dimanche 19 avril, sous l'égide du ministère de l'Économie, par la direction de Caterpillar d'un côté et par l'intersyndicale et les fédérations de la Métallurgie CGT et FO de l'autre. Ce protocole avait été rejeté ensuite par l'assemblée générale et l'intersyndicale elle-même qui reconnaissait avoir été flouée après neuf heures de négociations. Le pire dans ce protocole étant d'imposer aux syndicats l'organisation d'un référendum à bulletin secret où tous les salariés de l'entreprise devaient se prononcer sur le projet de la direction, c'est-à-dire 600 licenciements et 50 millions pour les départs. Comme si c'était aux organisations syndicales à faire passer les sales mesures de la direction ! Malgré les pressions de Caterpillar, le référendum n'a pas eu lieu.

Par mesure de rétorsion, le CE a été à son tour assigné en justice pour imposer la validation de la procédure du mal-nommé « Plan de sauvegarde de l'emploi » (PSE). Mais toutes les provocations et autres attaques de la direction n'ont pas ébranlé les ouvriers, bien au contraire. Ce lundi 27 avril, jour de reprise après le chômage partiel, les ouvriers de l'équipe du matin étaient en grève à 60 % dans les ateliers.

Après une manifestation à la Préfecture, tout le monde s'est retrouvé devant le tribunal de grande instance pour entendre le jugement sur la plainte de Caterpillar concernant le PSE. La direction était déboutée et devait retourner à la table des négociations sous 15 jours !

Sous les exclamations de joie et avec un moral remonté, les travailleurs continuent la lutte...

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