Pendant la crise, les baisses d'impôts continuent18/02/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/02/une2116.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Pendant la crise, les baisses d'impôts continuent

Sarkozy a parlé d'une éventuelle baisse de l'impôt sur le revenu pour les contribuables qu'il situe, selon ses dires, « en bas de la classe moyenne ». Mais en faveur des propriétaires et des personnes employant un salarié à domicile, des déductions fiscales supplémentaires ont déjà été adoptées dans la loi de finances.

Pour l'achat de leur résidence principale, les propriétaires pouvaient déjà déduire de leurs impôts 40 % des intérêts la première année, et 20 % les quatre années suivantes. Cette disposition a été élargie : pour l'achat d'un logement neuf répondant aux normes de « basse consommation d'énergie », la déduction fiscale est équivalente à 40 % des intérêts pendant sept ans. Par ailleurs, pour tout type de logement, les frais de main-d'oeuvre pour réaliser des travaux d'isolation thermique donnent aussi droit à une déduction. Il en va de même pour les bailleurs qui réalisent des travaux dans des logements qu'ils louent, dans la limite, quand même, de trois par an, et à condition qu'ils les louent vides pendant cinq ans. Mais lorsque l'on possède au moins trois logements, ce n'est en général pas pour les habiter tous, mais bien pour en tirer profit en les louant. Aussi la contrainte est-elle bien mince au regard de la plus-value sur le prix des logements dont bénéficient les propriétaires, grâce à des travaux pris partiellement en charge par l'État.

Un cadeau fiscal est aussi accordé aux contribuables qui embauchent pour la première fois en direct un salarié à domicile. Le plafond offrant des droits à la déduction passe de 12 000 à 15 000 euros, voire 18 000 euros lorsque ce contribuable a deux personnes à charge, enfant ou personne âgée de plus de 65 ans. Compte tenu du fait que 50 % des salaires versés sont déductibles, la baisse d'impôts peut alors atteindre 9 000 euros par an.

Bien sûr, les personnes bénéficiant de ces dispositions ne sont pas toutes des privilégiées, des travailleurs peuvent employer une aide ménagère pour s'occuper de jeunes enfants ou de parents âgés ; de même, louer un appartement peut apporter un complément de revenus à des retraités modestes. Mais lorsque l'on paie au moins 9 000 euros d'impôts sur le revenu, on est déjà loin d'être un smicard et on bénéficie d'un revenu confortable !

Ce sont des mesures de plus qui sont passées, discrètement, en faveur des privilégiés.

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