SBFM (Lorient) : Après une semaine de grève, les travailleurs obligent l'actionnaire à revoir sa copie11/02/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/02/une2115.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SBFM (Lorient) : Après une semaine de grève, les travailleurs obligent l'actionnaire à revoir sa copie

La Société Bretonne de Fonderie et Mécanique, entreprise de 550 salariés à Caudan près de Lorient, a été mise en redressement judiciaire en décembre. Lundi 9 février, l'actionnaire principal, Garro, devait présenter au comité d'entreprise un « plan social » prévoyant de licencier 237 travailleurs. Mais la réunion n'a pu se tenir. Les travailleurs de la fonderie l'attendaient de pied ferme et l'actionnaire a préféré faire demi-tour. Des représentants de la direction ont été chahutés par plusieurs centaines de manifestants de la SBFM, et par des militants d'autres entreprises venus apporter leur soutien.

Voilà une semaine, depuis l'annonce du projet de licenciement, que les fondeurs étaient en grève. Ils se retrouvaient tous les jours en assemblée générale pour décider des actions pour populariser leur mouvement ou interpeller le préfet. Finalement, l'administrateur judiciaire a fait savoir qu'il ne voulait pas du plan de redressement de l'actionnaire. À cette annonce, même si l'avenir n'est toujours pas assuré, les travailleurs ont bien sûr été soulagés.

Cette fonderie qui appartenait à Renault a été vendue, et depuis, le nombre de salariés n'a cessé de diminuer.

Aujourd'hui, les travailleurs disent : « Aucun licenciement ! Fondeurs, oui, chômeurs, non ! ». Ils ont au moins obtenu un sursis. Ils veulent réintégrer le groupe Renault, qui a bénéficié de leur travail et peut largement, avec les bénéfices accumulés sur leur dos ces dernières années, maintenir l'activité de l'entreprise avec tout le monde.

Le travail a repris, mais de nouvelles manifestations pourraient bien être nécessaires, comme en décembre ou en janvier où plusieurs milliers de personnes avaient montré leur solidarité.

Partager