Imprimerie Offset Numérique - Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime) : 56 licenciements11/02/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/02/une2115.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Imprimerie Offset Numérique - Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime) : 56 licenciements

Le groupe d'imprimerie Morault implanté en Normandie, en Picardie et en Champagne-Ardennes, possède douze sites où travaillent 550 salariés.

Le 23 janvier, les 56 salariés d'une imprimerie de ce groupe, l'Imprimerie Offset Numérique de Saint-Étienne-du-Rouvray en Seine-Maritime, ont été invités par huissier à attendre chez eux leur lettre de licenciement.

Déclarée en cessation de paiement le 28 août 2008, l'entreprise, spécialisée dans l'impression de livrets, de pochettes de CD, de DVD et de jeux vidéo, se prétend victime du piratage sur Internet. Son chiffre d'affaires aurait baissé de 20 % en 2007.

Or des travaux, comme ceux commandés par la Matmut, dont le siège est tout proche, ont été confiés à d'autres filiales du groupe. Et le rapport d'expertise soulevait la question : « Perd-on de l'argent sur les produits propres de l'imprimerie ou sur les commandes apportées par le groupe ? » Et l'expert concluait que si l'entreprise « était gérée autrement, elle pourrait continuer sans licenciement ».

C'est pourtant la fermeture totale qui a été décidée par la direction, mettant à la rue 56 salariés dans une région déjà frappée par la récession dans l'automobile, et où les imprimeries aux alentours réduisent leurs effectifs depuis des années. Pour maintenir voire augmenter ses profits, le groupe se débarrasse de 10 % de l'effectif.

Pourtant Yves-Marie Morault est propriétaire d'une collection de voitures anciennes, dont une Bentley avec laquelle il a fait en juin 2006 le Rallye Transbaltica. Il possède en outre un voilier de 12 mètres « Jauge Internationale » sur lequel il a concouru en juin 2007 à la Semaine de Porquerolles. Et un château à Saint-Saëns, en Normandie, où se situe également son élevage de vaches « blondes d'Aquitaine » qui remportent des prix dans les concours agricoles.

Alors pour maintenir les emplois et préserver le niveau de vie des salariés, qu'il prenne sur les richesses que sa famille a accumulées grâce à leur travail.

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