Enseignants chercheurs : À Clermont-Ferrand11/02/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/02/une2115.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Enseignants chercheurs : À Clermont-Ferrand

À Clermont-Ferrand, une grande partie des enseignants de l'université Blaise-Pascal sont en grève reconductible depuis mardi 4 février. Comme partout, les exigences sont en particulier : le retrait des nouveaux statuts des enseignants-chercheurs, le retrait de la « réforme » de recrutement des enseignants du secondaire, la fin des suppressions de postes et la titularisation des précaires. Des mesures qui aggraveraient encore l'injustice et les inégalités sociales entre les étudiants, rendant l'accès aux études plus difficile pour ceux de milieux populaires, favorisant quelques grandes universités cotées au détriment du plus grand nombre, et qui nuiraient gravement à la fois à la recherche et à l'enseignement.

L'une des originalités du mouvement, et qui contribue à son aspect sympathique, est de réunir étudiants, enseignants-chercheurs et personnels non enseignant de l'université (les Biatoss : techniciens, ouvriers, employés en bibliothèques, secrétaires, appariteurs, etc.). Une grande partie de ce personnel touche des salaires extrêmement bas et surtout compte toujours plus de contrats précaires. Et de plus en plus, avec les suppressions de postes, les universités sont poussées à externaliser des services entiers, comme le ménage ou la surveillance, avec les dégradations supplémentaires dans les conditions de travail et de salaires qu'on imagine.

Les manifestations, assemblées générales, rencontres avec la population sont autant d'occasions de discussions. Et ceux qui luttent actuellement sont toujours plus conscients qu'au-delà de l'université, le gouvernement cherche à casser toute l'Éducation et l'ensemble des services publics.

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