Biscuits LU - Château-Thierry (Aisne) : Un coup de semonce11/02/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/02/une2115.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Biscuits LU - Château-Thierry (Aisne) : Un coup de semonce

L'usine LU de Château-Thierry appartient maintenant au groupe américain Kraft Foods, mais tout continue comme auparavant du temps de Danone.

Les cadences de travail dans toute l'usine, mais surtout au conditionnement, dont le personnel est exclusivement féminin, sont éprouvantes.

Toutes nos demandes pour les améliorer sont systématiquement rejetées et la direction n'a qu'une seule et unique préoccupation : la rentabilité maximum sur chaque poste de travail.

À la campagne de production pour Noël 2008, elle avait accordé cinq minutes de pause supplémentaires et nous pouvions souffler un quart d'heure sur chaque équipe. Mais dès que début novembre les stocks ont été constitués pour les fêtes de fin d'année, elle s'est empressée de les retirer. À chaque occasion, nous lui avons rappelé que ces cinq minutes sont importantes pour réellement profiter de cette coupure. Les salles de repos sont éloignées et, sans ces cinq minutes, il n'est pas possible de prendre un véritable temps d'arrêt. Les délégués du personnel ont relayé cette demande au cours des réunions avec la direction.

À la rentrée des congés de fin d'année, la direction a continué à faire la sourde oreille.

De plus elle affichait un réel mépris envers les femmes, instituant fin 2008 une différence dans le montant de la prime de panier : 3,60 euros pour celles-ci et 5,08 euros pour les hommes.

Finalement, à une trentaine nous avons décidé de prendre d'autorité, à l'équipe du matin, les cinq minutes de pause supplémentaires, avertissant nos camarades de l'après-midi de faire de même.

La direction saisie d'une peur bleue, s'est alors répandue dans les ateliers de conditionnement, essayant d'expliquer qu'il n'est pas pensable d'agir ainsi sans en avoir discuté dans les réunions prévues à cet effet, puis cherchant à nous intimider en brandissant d'éventuelles sanctions ! Et de convoquer les délégués du personnel... qui nous ont soutenues !

Ce coup-là, la direction a vraiment compris que nous tenons à ces cinq minutes... et nous, nous sommes convaincues que nous n'aurons que ce que nous lui imposerons.

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