Italie : « Il faut une thérapie de choc »17/12/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/12/une2107.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Italie : « Il faut une thérapie de choc »

L'article suivant est extrait de l'éditorial de nos camarades italiens de L'Internazionale, écrit à la suite de la journée de grève.

La grève générale du 12 décembre a été la première réponse que le monde du travail dans son ensemble a donnée au chômage et au chômage partiel, à la précarité et aux bas salaires. Car c'est cela la perspective que gouvernement et patronat ont ouverte à des millions d'ouvriers et d'employés, à des millions de travailleurs précaires, de chômeurs, d'étudiants, de retraités. Les dirigeants syndicaux n'ont certes pas brillé par leur réactivité, mais la bonne réussite de la grève et des manifestations pourra influer positivement sur les pas ultérieurs que devra faire la classe travailleuse.

(...) Il ne s'agit pas de revendiquer en général des mesures « contre la crise » et de poursuivre la ligne désastreuse du « syndicalisme responsable » qui a produit l'abolition de l'indexation des salaires, leur blocage, la contre-réforme des retraites, qui a ouvert la voie à la précarisation du travail. La crise est le résultat d'une course au profit qui a emmené toujours plus bas les travailleurs du monde entier depuis au moins trente ans. La crise n'est pas une anomalie du capitalisme mais une de ses manifestations les plus typiques. C'est pourquoi on ne peut pas être en général « contre la crise » mais on peut et on doit être contre ceux qui veulent la faire payer aux travailleurs pour maintenir leurs privilèges.

(...) Il y a des ressources dans la société. Il s'agit d'imposer qu'elles soient utilisées en premier lieu en faveur des salaires et de l'emploi. Seule la force de l'ensemble du mouvement ouvrier peut mettre en route cette « thérapie de choc ». Il faut des revendications claires et un plan de lutte et de mobilisation pour les soutenir. Si comme cela s'est déjà produit dans le passé les travailleurs mettent toute leur force dans la balance, il n'y a pas de gouvernement qui puisse y résister, ni de « loi économique » qui ne doive s'y plier.

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