Leur société

Contre les chômeurs et les employés de l'ANPE, le gouvernement ne chôme pas

Le 1er décembre les travailleurs de l'ANPE étaient appelés à faire grève contre les conséquences de la fusion de l'ANPE avec les Assedic, ainsi que pour une augmentation des salaires. Leur mouvement a été suivi par près de 60 % d'entre eux.

À partir du 1er janvier, en effet, doit se mettre en place le Pôle emploi : un seul guichet pour pointer, toucher ses allocations et essayer de trouver un emploi. Un véritable progrès selon le gouvernement. En réalité cette soi-disant simplification risque d'entraîner une aggravation des conditions de travail des employés et de l'accueil des chômeurs. Elle risque même de faciliter leur radiation.

Une des conséquences de cette fusion dénoncée par les travailleurs, par exemple, est la mise en place de plate-formes téléphoniques pour remplacer petit à petit l'accueil physique dans les agences sur le modèle adopté par les Assedic. On comprend très bien comment un tel système déjà répandu pour d'autres services peut aboutir à l'impossibilité d'obtenir ne serait-ce qu'une simple explication, risquant de ce fait d'augmenter le nombre des chômeurs radiés.

Il ne serait, de plus, plus question d'aucune augmentation d'effectifs, il n'y a eu que l'engagement d'un maintien des effectifs pour 2009, et ce alors que le nombre de chômeurs va exploser !

Les seules mesures prises par le gouvernement contre les chômeurs pourraient entraîner une augmentation de 800 000 inscrits. En effet, alors que les bénéficiaires du RMI ne devaient pas obligatoirement s'inscrire à l'ANPE, ceux du RSA le devront. Les travailleurs les plus âgés étaient dispensés de recherche d'emploi, ce qui n'est plus le cas depuis peu. Enfin, « l'offre raisonnable d'emploi » limite à deux le nombre de refus d'emplois possibles. Il serait donc nécessaire d'embaucher en conséquence.

Mais le gouvernement ne l'entend pas de cette oreille. Il ne vise pas à réduire le chômage, mais le coût de l'indemnisation des chômeurs.

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