Trotsky et le contrôle de l'économie16/10/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/10/une2098.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Trotsky et le contrôle de l'économie

En 1938, face aux ravages provoqués - encore près de dix ans après - par la crise de 1929, Léon Trotsky écrivait les lignes suivantes dans Le Programme de transition :

" La nécessité d'un "contrôle" sur l'économie, d'une "direction" étatique, d'une "planification" est maintenant reconnue - au moins en paroles - par presque tous les courants de la pensée bourgeoise et petite-bourgeoise. (...) Les sociaux-démocrates cherchent à vider l'océan de l'anarchie avec la cuillère d'une "planification" bureaucratique. Les ingénieurs et les professeurs écrivent des articles sur la "technocratie". Les gouvernements démocratiques se heurtent, dans leurs tentatives poltronnes de "réglementation", au sabotage insurmontable du grand capital.

Le véritable rapport entre exploiteurs et "contrôleurs" démocratiques est caractérisé de la meilleure façon par le fait que messieurs les "réformateurs", saisis d'une sainte émotion, s'arrêtent au seuil des trusts, avec leurs "secrets" industriels et commerciaux. Ici règne le principe de la "non-intervention". (...) Le "secret" commercial est toujours justifié, comme à l'époque du capitalisme libéral, par les exigences de la "concurrence". (...) Les projets de limitation de l'absolutisme de "patrons de droit divin" restent de lamentables farces tant que les propriétaires privés des moyens sociaux de production peuvent cacher aux producteurs et aux consommateurs les machinations de l'exploitation, du pillage, de la tromperie. L'abolition du "secret commercial" est le premier pas vers un véritable contrôle de l'industrie. "

Ces lignes s'appliquent presque à la lettre à la situation que nous vivons aujourd'hui. Face au capitalisme, ni les causes, ni les remèdes n'ont changé.

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