SNCF - Gare du Nord : Une réorganisation qui ne doit pas se faire aux dépens des travailleurs24/09/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/09/une2095.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF - Gare du Nord : Une réorganisation qui ne doit pas se faire aux dépens des travailleurs

Lundi 22 septembre, 90 % des agents de conduite du réseau de Paris Nord travaillant sur la partie nord de la ligne B du RER (en direction de Roissy et de Mitry) étaient en grève reconductible à l'appel des syndicats FO, SUD, UNSA et FGAAC. Ils dénoncent la dégradation de leurs conditions de travail.

La CGT quant à elle n'appelait que pour la journée du 23 septembre, jour où, entre autres, ils étaient rejoints par les agents de conduite de la RATP qui, eux, sont en fonction sur la partie sud de cette même ligne B du RER (en direction de Saint-Rémy-lès-Chevreuse).

La ligne B du RER est en effet gérée par la SNCF dans sa partie nord et par la RATP dans sa partie sud, le changement se faisant à la gare du Nord. C'est cette situation que les directions SNCF et RATP veulent changer. Pour ce faire, elles envisagent de demander aux agents de conduite de piloter les trains de bout en bout sur la ligne, qu'ils soient employés par la SNCF ou par la RATP et qu'il s'agisse de rouler sur un tronçon RATP ou SNCF. Après tout, pourquoi pas ? Mais à condition que les conditions de travail soient préservées, que les emplois soient garantis et que les embauches réclamées soient effectuées.

Du côté des directions, il ne s'agit absolument pas de cela puisque, sous prétexte du changement d'organisation, elles comptent alourdir considérablement les journées de travail des agents de conduite, supprimant par exemple neuf conducteurs SNCF et seize conducteurs RATP. Elles voudraient également réduire les coûts, en particulier en diminuant les temps de formation des conducteurs.

La RATP espérait peut-être que sa décision passe comme une lettre à la poste moyennant une prime mensuelle qui pourrait aller jusqu'à 170 euros brut. Plus pingre encore et plus culottée, la SNCF, elle, ne proposait aux conducteurs qu'une prime de 40 euros brut ! Résultat : le mécontentement est général chez les agents RATP comme SNCF. Plusieurs agents de conduite SNCF sont allés rencontrer les conducteurs de la RATP, pour discuter des problèmes et des intérêts communs que les uns et les autres ont à défendre.

Dans une période où, au nom de la future ouverture à la concurrence du réseau SNCF, la direction tente de faire accepter tout et n'importe quoi, la décision est prise de ne pas se laisser faire.

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