Groupe Rhodia - Saint-Fons (Rhône) : La solidarité entre travailleurs n'est pas un vain mot24/09/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/09/une2095.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Groupe Rhodia - Saint-Fons (Rhône) : La solidarité entre travailleurs n'est pas un vain mot

Jeudi 19 septembre, les travailleurs de l'atelier Technyl de l'usine Rhodia Belle-Étoile de Saint-Fons voyaient arriver une production qui normalement aurait dû être effectuée dans l'usine du groupe située à Ceriano Laghetto, dans la banlieue de Milan, en Italie. La réaction fut immédiate : pas question d'accepter le travail des camarades de l'usine italienne, menacée de fermeture.

Le groupe Rhodia, qui fabrique entre autres du polyamide pour, en particulier, l'industrie automobile, compte en effet plusieurs usines : en France, en Allemagne, en Pologne, en Italie, au Brésil, en Corée et en Chine. Le groupe, qui affiche d'excellents résultats financiers, a annoncé son intention de les améliorer encore un peu plus au prix d'une restructuration de sa branche polyamide, dont les 230 salariés de l'usine italienne seraient les premières victimes.

Mais c'était sans compter avec la réaction des travailleurs italiens et la solidarité des travailleurs français. En Italie, une journée de grève et une manifestation étaient prévues mardi 23 septembre et devraient être suivies de grèves tournantes. En France, à l'usine de Saint-Fons, la solidarité active s'organise. Ainsi, le 19 septembre, à l'appel de la CGT, deux heures de grève en fin de poste pour toutes les équipes de l'atelier Technyl ont été suivies par l'ensemble des ouvriers afin d'affirmer le refus de jouer " les briseurs d'un mouvement social en cours sur le site de Ceriano ". Au fur et à mesure que les équipes arrivaient, elles prenaient le relais de celles qui quittaient l'usine, décidées à donner à la direction un avertissement et une mise en garde quant à ce qui pourrait bien l'attendre si elle maintenait ses projets. Un autre débrayage de solidarité est également prévu dans le centre de recherches et de technologies de Lyon.

La restructuration envisagée par la direction, si elle vise dans un premier temps les travailleurs de Ceriano, ne s'arrêtera sûrement pas là. Pour la défense de l'emploi dans tout le groupe Rhodia, comme pour nos salaires et nos conditions de travail, la direction doit savoir que nous ne laisserons pas faire.

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