Fonderie Helveticast (ex-Fonderie de l'Authion des Ponts-de-Cé) : En grève contre les licenciements24/09/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/09/une2095.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Fonderie Helveticast (ex-Fonderie de l'Authion des Ponts-de-Cé) : En grève contre les licenciements

Cela fait maintenant des années que les travailleurs de l'entreprise Helveticast située aux Ponts-de-Cé (Maine-et-Loire) subissent plan de licenciements sur plan de licenciements. Après avoir fait partie du groupe Valfond, dont les dirigeants se sont largement servis sur le dos des travailleurs, l'entreprise appartient maintenant à Helveticast. Ce dernier repreneur essaye, quant à lui, de faire croire qu'il ne savait pas qu'un donneur d'ordre comme PSA (qui représenterait 50 % du chiffre d'affaires) puisse le laisser tomber...

De leur côté, le lendemain même de la reprise en janvier, les salariés ne se faisaient pas d'illusions ; chacun devinait que cette reprise n'était pas autre chose qu'une opération financière de plus. C'est donc sans surprise qu'ils ont appris, il y a quinze jours, qu'un nouveau plan de licenciements toucherait cette fois-ci une vingtaine de salariés sur les 90 restants. Bien entendu, pour faire avaler la pilule, la direction prétend vouloir continuer la production sur le site.

Aussitôt la nouvelle connue, l'ensemble des travailleurs se sont mis en grève, soutenus par la section CGT de l'entreprise, prenant l'employeur au mot et l'interpellant sur la nécessité de garder tout le monde, quitte à faire du chômage partiel.

Pour l'instant, cette direction qui vient de percevoir par le biais du tribunal 700 000 euros de PSA, et ceci afin d'amoindrir le préjudice causé aux salariés, ne veut rien lâcher mais licencier les salariés au moindre coût.

Après l'arrivée de lettres de licenciement qui précisent que seules seront versées les indemnités légales, l'exaspération était à son comble. L'assemblée des grévistes a déjà menacé de détruire des stocks de pièces. De nombreuses délégations d'entreprises se déplacent et soutiennent les 90 salariés qui, le 23 septembre, en étaient à leur douzième jour de grève et qui se battent courageusement face à un patronat qui sera pour tous, quoi qu'il arrive, entièrement tenu pour responsable de la situation.

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