Dans le Maine-et-Loire, tant la journée de grève que la manifestation ont été des succès. Les chiffres concernant le nombre de grévistes fournis par la direction (même truqués, puisque calculés sur la base d'un effectif total comprenant et les collègues en RTT, et les collègues en maladie !) étaient nettement au-dessus de ceux des dernières journées d'action. Au Centre de tri d'Angers, où le pourcentage de grévistes est toujours important, nous étions 70 % en grève. Chez les facteurs, il y avait 80 % de grévistes au Centre de distribution Bamako (la Recette principale) et 40 % de grévistes au Centre de distribution Saint-Serge. Aux guichets également, la grève a été bien suivie, avec 45 % de grévistes. Ce qui fait que nombre de bureaux de poste dans le département étaient tout simplement fermés, malgré les " désignations " qui obligent certains collègues à être à leur poste, même un jour de grève.

La manifestation, quant à elle, a réuni 350 postiers venus de tout le département, non seulement d'Angers mais aussi de Saumur, de Segré ou encore de Baugé et de Chemillé. Dans le cortège, les contractuels étaient aussi bien représentés que les fonctionnaires et une telle affluence ne s'était pas vue depuis longtemps. Non seulement des jeunes mais aussi des chefs d'équipe et même des cadres (par exemple des conseillers financiers) avaient tenu à descendre dans la rue, bien conscients que, face à la privatisation en marche, ils sont des travailleurs comme les autres. L'humeur combative s'est ressentie sur le parcours, les slogans étant bien repris, et certains avec une vigueur particulière : " Sarkozy, t'es foutu, les postiers sont dans la rue ! " ou encore " Les salaires, oui ! Les actionnaires, non ! "