Thomson - Rennes : Profond ras-le-bol11/09/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/09/une2093.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Thomson - Rennes : Profond ras-le-bol

Lundi 8 septembre, les travailleurs de Thomson Rennes ont eu la visite du nouveau PDG de Thomson France et de quelques-uns de ses lieutenants, qui ont été accueillis par un débrayage réunissant plus de 200 personnes. Ils ont ainsi pu mesurer le mécontentement que la direction a réussi à créer sur le centre depuis quelques mois.

En effet, depuis fin avril, des débrayages ont lieu quasiment toutes les semaines dans les deux filiales rennaises du groupe Thomson. Le mouvement a commencé séparément, d'un côté pour s'opposer au report de trois mois des augmentations sous prétexte de résultats médiocres (alors que le PDG sortant partait avec une prime de 2,6 millions d'euros), de l'autre pour s'opposer à une augmentation du temps de travail.

Début juillet, alors qu'elle avait dû partiellement reculer dans ces deux conflits, la direction s'en est prise à l'un d'entre nous en le convoquant pour un entretien préalable à licenciement. Cela a surpris tout le monde et suscité une profonde indignation dans l'entreprise. Le mouvement de débrayage a alors repris et s'est unifié, tout le monde débrayant ensemble chaque semaine pendant tout l'été. La direction, surprise de notre réaction, a attendu trois semaines pour finalement licencier notre collègue le jour de son départ en congé début août.

Les débrayages hebdomadaires continuent depuis, car la direction ferme des services dans les deux filiales avec suppression de plusieurs dizaines de postes à la clé. Nous craignons bien sûr des licenciements, même si, dans l'une des filiales, la direction évite soigneusement d'en parler. Elle compte peut-être n'avoir recours qu'à des licenciements individuels. Et en licenciant notre collègue de façon aussi injuste, elle espérait peut-être casser le moral des travailleurs et diminuer leur résistance à la mise en oeuvre de ses sales coups.

C'est le contraire qu'elle a récolté. Le PDG a pu s'en rendre compte en nous voyant unis, salariés des deux filiales, débrayant ensemble, bien décidés à ne pas payer les pots cassés de sa politique. C'est un encouragement pour la suite. Un nouveau débrayage était déjà décidé pour le jeudi 11 septembre.

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