SNCF - Région Alsace : Non aux économies sur le dos des cheminots et des usagers des TER11/09/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/09/une2093.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF - Région Alsace : Non aux économies sur le dos des cheminots et des usagers des TER

La direction de la SNCF et la Région Alsace envisagent de mettre en place des rames de trains régionaux, TER, sans la présence de contrôleurs. Ce n'est même pas une bonne nouvelle pour les éventuels resquilleurs, car les contrôleurs seraient remplacés par des équipes chargées d'effectuer des contrôles aléatoires. Mais c'est une mauvaise nouvelle pour tous les usagers car la présence humaine des contrôleurs est nécessaire pour faire face à d'éventuels problèmes de panne, réagir en cas d'incendie ou de malaise et pour ne pas laisser le conducteur seul résoudre tous les problèmes.

Les contrôleurs sont déterminés à ne pas laisser passer cette mesure. Ils envisagent également de poursuivre par la grève si leur protestation ne suffit pas. Ce dispositif commencerait à se mettre en place à partir du mois de décembre pour la première phase du tram-train de Strasbourg en direction du piémont des Vosges, avant d'être développé sur d'autres lignes.

En matière d'économies sur les services publics, l'État a montré l'exemple depuis longtemps, à la SNCF en particulier, en supprimant des milliers de postes. Il se désengage de plus en plus sur le plan financier et laisse les collectivités locales se débrouiller, sans leur fournir les dotations suffisantes pour faire face aux dépenses.

La Région Alsace, qui quant à elle fait du zèle en la matière, avait déjà organisé l'augmentation du trafic des TER sur la ligne Strasbourg-Bâle sans prévoir ni le matériel, ni le personnel suffisants. Cette ligne, qui traverse l'Alsace, est très fréquentée. Des milliers de salariés l'utilisent pour se rendre à leur travail. La SNCF a fini par expliquer qu'il fallait accepter des retards un peu plus longs et un peu plus fréquents, la rançon du progrès en quelque sorte !

Pour faire accepter aux cheminots la disparition des contrôleurs, le Conseil régional d'Alsace brandit la menace de l'ouverture à la concurrence en 2010, qui permettrait de faire appel à des entreprises privées. Mais elle oublie de dire que les chemins de fer suisses ont expérimenté une méthode semblable et se sont heurtés au mécontentement de la population et des employés. De leur côté, des régions comme celle de Midi-Pyrénées ont des conventions avec la SNCF qui prévoient le maintien de ces agents.

Les contrôleurs, eux, ont décidé de ne pas se laisser faire, de le faire savoir largement et de dénoncer la dégradation du transport que cela va représenter. Ainsi, des cheminots de la CGT sont allés à la rencontre des voyageurs depuis le mois d'août dans différentes gares alsaciennes. Ils ont fait signer des pétitions qui ont rencontré un grand succès.

Ils ont raison de dire " non " à ces suppressions d'emplois.

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