Montreuil (Seine-Saint-Denis) : Les grévistes de Griallet tiennent bon11/09/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/09/une2093.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Montreuil (Seine-Saint-Denis) : Les grévistes de Griallet tiennent bon

Le 3 septembre, les vingt et un travailleurs de l'entreprise Griallet, en grève depuis le 22 mai, ont dû mettre fin à l'occupation du site à Montreuil, après l'arrêté d'expulsion obtenu par le patron. Mais la lutte continue et ils demandent la régularisation de dix-neuf d'entre eux qui sont sans papiers, le paiement des salaires et heures supplémentaires en retard, et la reconnaissance de l'exposition à l'amiante et au plomb.

Ils se sont installés juste en face de l'entrée sous deux tentes prêtées par la mairie. Avec l'aide de l'Union locale CGT de Montreuil, qui suit et aide le mouvement depuis le début, ils sont décidés à faire payer à Griallet les salaires qu'ils ne touchent plus depuis plus de trois mois. Ils l'attaquent aux Prud'hommes et le jugement est fixé au 17 octobre. De même, la médecine de l'Inspection du travail commence à regarder de plus près les problèmes soulevés par l'exposition à l'amiante et au plomb. La justice semble vouloir enfin s'intéresser aux combines en tout genre dont Griallet userait pour faire tourner l'entreprise.

Pour la régularisation des sans-papiers, la Capeb (Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment) dont dépend l'entreprise Griallet semble vouloir accepter de donner des contrats de travail, pour que les dossiers puissent être déposés en préfecture.

Mais, comme le disent les grévistes, ce n'est pas le moment de lâcher, car pour l'instant rien n'est réglé. Ils gardent le moral et apprécient les différents soutiens que leur apporte une partie de plus en plus importante de la population.

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