Entretien des barrages : Limites de rupture06/08/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/08/une2088.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Entretien des barrages : Limites de rupture

Un député UMP a remis à la mi-juillet un rapport sur les barrages et les digues en France. Ses conclusions, qui avaient déjà filtré en mars dernier (ce qui prouve bien qu'il y a des fuites partout !), font apparaître une situation plutôt inquiétante pour ces ouvrages qui commencent à vieillir et nécessiteraient logiquement une surveillance et une maintenance accrues.

En ce qui concerne les grands barrages hydroélectriques d'EDF, leur surveillance a été renforcée ces dernières années, mais comme pendant dix ans les budgets de maintenance avaient été divisés par deux, ce renforcement de la surveillance ne règle pas tout. Le rapport du député émet notamment des doutes sur leur tenue en cas de tremblement de terre, ce qui n'est pas un risque négligeable puisque nombre d'entre eux se trouvent en zone sismique.

Mais ce rapport pointe surtout du doigt l'état de milliers de petits barrages et de digues, destinés à irriguer les terres agricoles ou à alimenter des sites de loisirs et disséminés dans tout le pays. Gérés par des sociétés privées, ils sont placés sous la responsabilité de la Direction des affaires agricoles qui n'est pas compétente pour exercer ce genre de contrôle, et ils sont souvent très mal entretenus. Certains menaceraient de se rompre à tout moment, au risque d'emporter des habitations ou des campings. Or même si un inventaire des points noirs est en cours, il semble que ni les propriétaires privés de ces barrages, ni les collectivités territoriales, n'aient les moyens ou l'envie de financer rapidement les travaux nécessaires.

Voilà comment on fait courir des risques à toute une population en faisant des économies sur la surveillance et l'entretien de constructions vieillissantes.

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