Tout comme celui du pétrole, les prix des céréales n'en finissent pas d'augmenter. Et contrairement à ce qui se dit souvent, il n'y a pas que les fonds de pension qui spéculent.

Des céréaliers, qui n'ont rien à voir avec ces organismes financiers, ne se comportent pas autrement. C'est ce que montre une enquête parue le 16 juillet dans le journal Sud-Ouest, selon laquelle 387 000 tonnes de maïs restent stockées dans les silos d'Aquitaine, « bloquées par les producteurs qui, seuls, peuvent décider de leur libération ».

Il s'agit tout simplement d'organiser une pénurie artificielle, alors que la récolte 2007 a été excellente, pour faire monter encore un peu plus les prix. Cette attitude va jusqu'à poser quelques problèmes aux négociants eux-mêmes, comme à ce responsable d'un groupe qui « s'agace » de cette situation parce qu'il n'a plus rien à vendre.

Qu'il y ait actuellement des millions d'êtres humains qui souffrent de la faim, peu importe à tous ces gens qui n'ont en vue que leurs transactions et leurs profits.