Hôpital psychiatrique de Villejuif (Val-de-Marne) : Sous tension26/06/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/06/une2082.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital psychiatrique de Villejuif (Val-de-Marne) : Sous tension

Le personnel de l'hôpital Paul-Guiraud à Villejuif a manifesté le 24 juin devant l'établissement. Il ne supporte plus son directeur qui applique avec zèle les attaques du ministère de la Santé.

Ce directeur, qui est là depuis maintenant plus de quatre ans, a décidé de mettre en place la politique de restriction de budget et d'effectifs en utilisant les méthodes des patrons de combat du privé : intimidations, blâmes et avertissements pleuvent sur ceux qui contestent la mise en pièces du système de santé.

Sur cet hôpital, cette année, l'économie programmée par le ministère s'élève à 500 000 et 30 emplois en moins ! Depuis 1996, ce sont quelque 300 emplois, en comptant l'application des 35 heures, qui ont disparu sur l'établissement. Sachant que cet hôpital traite les maladies mentales et que le personnel est confronté tous les jours à des malades qui demandent beaucoup d'écoute et d'attention, ces restrictions de moyens rendent les conditions de travail insupportables.

Mais à cette tension s'ajoutent les méthodes du directeur. Le 1er avril dernier, les syndicats CGT et SUD appelaient à un rassemblement dans la cour d'honneur de l'hôpital pour protester contre les économies budgétaires et les baisses d'effectifs. Le directeur avait alors annoncé qu'il interdisait ce rassemblement et ce débrayage !

Lors du rassemblement, un huissier maladroitement caché derrière une fenêtre prit des photos du personnel présent à la manifestation. Dès le lendemain, des avertissements furent envoyés à tous les grévistes. Mais l'huissier ne devait pas être très compétent en photographie, car des travailleurs en repos et donc absents le jour de la protestation reçurent également un avertissement en bonne et due forme... Malgré la date, 1er avril 2008, les salariés concernés ne trouvèrent pas la blague à leur goût.

En outre ce directeur s'acharne sur les délégués syndicaux CGT et SUD qui cumulent les blâmes et les avertissements. Il a aussi refusé 17 congés bonifiés à des travailleurs originaires des DOM.

On comprend pourquoi, le 24 juin, les salariés avaient organisé une protestation devant l'hôpital en bloquant la circulation de l'avenue passant devant l'entrée principale. Le matin, les grévistes avaient rebaptisé les rues et les places de l'hôpital avec des plaques indiquant : place des Avertis du 1er avril, rue de la Répression, etc.

Le rassemblement animé de slogans, de bruit de bidons et de pétards était dynamique. Ce directeur aura du mal à mettre au pas un personnel aussi mobilisé, attaché à ses droits et qui suscite le soutien de toute la population et de la municipalité.

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