Centre de tri de Bordeaux - Bègles : La Poste liquide 500 emplois26/06/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/06/une2082.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Centre de tri de Bordeaux - Bègles : La Poste liquide 500 emplois

La Poste a programmé pour la fin 2009 la fermeture des centres de tri de Bordeaux-Bègles, d'Agen et de Périgueux, pour les remplacer par une « plate-forme industrielle de courrier », une PIC, à Cestas dans la banlieue lointaine de Bordeaux. Au total, alors que les trois centres regroupent encore aujourd'hui plus de 900 emplois, il y en aura à Cestas moins de 400. La Poste a déjà appliqué cette politique de suppression d'emplois en créant des PIC dans certaines régions. C'est au tour de Bordeaux de passer ainsi à la moulinette.

Au centre de tri de Bègles, il y a encore environ 600 travailleurs. Aussi, pour arriver à ses fins, la direction de La Poste a mis en oeuvre un véritable rouleau compresseur. Elle a d'abord clairement indiqué que les horaires de travail seraient chamboulés et que les horaires les moins durs seraient supprimés. Bref, il faudrait accepter une véritable dégradation des conditions de travail.

Puis la direction a dit qu'il n'y aurait pas de place pour tout le monde à Cestas et qu'il fallait songer à la reconversion aux guichets et à la distribution. Et comme cela n'emballe pas grand monde, elle a mis au point toute une stratégie lui permettant finalement d'imposer les mutations qu'elle veut. Il faudra ainsi que chaque postier du centre formule au maximum trois choix pour trois lieux de travail différents. C'est la direction qui proposera alors à chacun un poste parmi les trois choix formulés. Et en cas de refus de la part du postier, elle se réserve le droit de lui imposer une mutation là où elle l'entend, voire de licencier ceux qui sont contractuels. La direction voudrait se donner ainsi les moyens de muter le personnel là où elle le veut. L'autre objectif de ce dispositif étant d'inquiéter suffisamment les agents quant à leur futur lieu de travail pour qu'ils acceptent la dégradation des nouveaux régimes de travail à la PIC comme un moindre mal.

La raison de tout ce plan de suppression d'emplois, c'est de rentabiliser encore plus le service du tri, parce que les dirigeants trouvent que le milliard d'euros de bénéfices de La Poste l'an dernier n'est pas encore suffisant. En tout cas, il serait bien suffisant pour que La Poste puisse offrir un poste à chacun dans des lieux et des conditions de travail correspondant à ses souhaits, et non là où elle y trouvera un profit supplémentaire !

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