22 mai : Une journée d'actions réussie... qui appelle une suite30/05/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/05/une2078.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

22 mai : Une journée d'actions réussie... qui appelle une suite

La journée d'action du 22 mai contre le passage de la durée de cotisation à 41 annuités pour bénéficier d'une retraite complète a été réussie. Selon la CGT, plus de 700 000 personnes dans le pays ont rejoint plus de 150 manifestations, réunissant des salariés du public, mais aussi du privé.

L'appel des syndicats concernait en effet, pour une fois, tous les salariés, quelle que soit leur catégorie. D'autre part, dans de nombreuses entreprises, il fallait compter en plus de nombreux participants à des débrayages qui ne se sont pas nécessairement déplacés aux manifestations.

Ceux qui ont répondu à cet appel ont eu raison. Le passage de la durée de cotisation à 41 ans signifierait en effet une nouvelle réduction des pensions pour ceux et celles qui, en raison du chômage ou de la maternité, n'auront pas le nombre d'annuités. Pourtant, même si le nombre de retraités augmente, la productivité du travail augmente encore plus. Il serait possible de revenir aux 37 ans et demi de cotisation pour le privé, comme pour le public, c'est-à-dire à ce qui existait avant les attaques initiées par Balladur en 1993. Le seul vrai problème c'est la rapacité du patronat qui s'accapare l'intégralité des fruits du progrès technique et donc de la productivité.

Au-delà de la protestation contre les attaques sur les retraites, nombre de travailleurs qui étaient dans la rue le 22 mai ont voulu également exprimer leur mécontentement à l'égard de l'ensemble de la politique du gouvernement et du patronat et en particulier leur colère face à la baisse du pouvoir d'achat des salariés et des retraités. La journée du 22 mai peut être une étape dans la riposte à cette politique à condition qu'elle ait une suite. Beaucoup de ses participants en sont conscients.

L'avenir dira ce qu'il sortira des discussions entre les confédérations syndicales à ce sujet. Mais cela peut dépendre aussi beaucoup de militants et de travailleurs conscients de la nécessité d'aller vers une lutte de l'ensemble du monde du travail pour faire reculer patrons et gouvernement.

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