Peugeot - Poissy (Yvelines) : Moins d'effectifs, mais pas moins de travail13/03/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/03/une2067.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Peugeot - Poissy (Yvelines) : Moins d'effectifs, mais pas moins de travail

À Peugeot-Poissy, qui produit essentiellement des 207, la baisse des effectifs est régulière. L'usine est passée en deux ans, toutes catégories confondues et avec les intérimaires, de 9 146 personnes à 7 199, soit près de 2 000 salariés en moins.

La direction justifie la baisse des effectifs par une diminution de la production, passée de 1 280 véhicules par jour à 1 127. Mais dans les trois derniers mois, où la production n'a pas bougé, 537 postes ont encore été supprimés. La charge de travail non seulement n'a pas diminué, mais elle n'a pas cessé de s'alourdir pour chaque travailleur en poste. Au Montage, au début de l'année, plus de 200 postes ont été supprimés sur une ligne avec l'arrêt de la production de la 206. Et à l'habillage moteur au poste de chargement, des opérations prises sur trois postes ont été rajoutées à un autre. Il n'y a que la direction pour trouver cela normal !

Les baisses d'effectifs se voient aussi sur les opérations de maintenance et de contrôle. Récemment, du fait de la suppression de postes de contrôle tout au long de la fabrication, des pièces défectueuses ont été montées sur des voitures et c'est sur le parking, juste avant leur expédition, qu'elles ont été repérées. Pas par la direction bien sûr.

Mais ce sont les accidents et les risques encourus par les travailleurs qui en sont la plus grave conséquence. Aux Presses, un outil de plusieurs tonnes est tombé lors d'une manutention avec le pont roulant. Plus récemment, c'est une pile de bacs de pièces qui a écrasé plusieurs caisses à outils. Heureusement, personne n'était à côté. Mais au Ferrage, un ouvrier qui réglait un capteur sur un robot s'est coupé profondément à une main. Et tout cela parce qu'il faut aller toujours plus vite à moins nombreux.

Alors, mettre un coup d'arrêt à la baisse des effectifs est vraiment une nécessité !

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