LCL - Tours : Pas touche aux congés !13/03/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/03/une2067.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

LCL - Tours : Pas touche aux congés !

À Tours, fin février, pour protester contre l'insuffisance des mesures salariales individuelles, les organisations syndicales de LCL (l'ex-Crédit Lyonnais) décidaient de ne pas assister aux différentes réunions avec la direction. Elles boycottèrent ainsi le comité d'établissement qui traitait de la réorganisation de la partie administrative de l'Agence commerciale de recouvrement à Tours.

Aussitôt, localement, la direction annonça qu'elle ne pourrait pas dévoiler la future affectation de chacun et ne pourrait donc accepter les congés pour le 15 mars comme c'est l'usage. Elle s'en remettait au code du travail, repoussant l'acceptation des congés aux calendes grecques, et espérant en prime faire porter le chapeau aux syndicats. La manoeuvre fut un échec remarquable.

Il faut dire que les motifs de se méfier ne manquent pas. Ainsi, pour justifier le non-remplacement des départs en préretraite, l'encadrement ne cesse de répéter que le travail diminue, alors qu'en réalité le retard s'accumule. Pour preuve, depuis bientôt six mois dans ce service de 50 personnes, il y a trois intérimaires dont le travail est indispensable. La direction voudrait pourtant s'en débarrasser à la faveur de la réorganisation. Dans le même temps, on avait également appris que la direction voulait fermer deux UAC parisiennes (centres administratifs).

Le 6 mars, à l'initiative d'un délégué, chaque équipe se réunit et décida que, si les congés n'étaient pas acceptés, le personnel les considérerait comme acquis, chacun s'engageant à être solidaire d'un collègue dont les congés seraient refusés. L'encadrement répondit par l'intermédiaire d'un responsable d'équipe que ce qui nous manquait, c'était " d'être menés à la baguette " !

Aussitôt l'équipe se retrouva en salle de pause, afin de discuter tout à loisir de la suite. Mais dès le lendemain matin, ce qui n'était pas possible le devint. La responsable du service annonça qu'elle recevrait chacun individuellement pour notifier les futures affectations. Et comme bon nombre ne voulaient pas être reçus individuellement, elle accepta de faire certaines de ces annonces collectivement. Elle octroya même, sur demande du personnel, une heure pour que les futures équipes se réunissent pour discuter des congés.

Cela fut ressenti comme une petite victoire, de bon augure pour la suite, car la réorganisation qui doit se mettre en place à la fin du mois risque évidemment d'aggraver les conditions de travail.

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