Claas (Le Mans) : Non au licenciement !13/03/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/03/une2067.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Claas (Le Mans) : Non au licenciement !

Le 22 février, à Claas-Le Mans, un travailleur de 46 ans ayant vingt-six ans d'ancienneté a été licencié tout simplement parce qu'il n'allait pas assez vite dans son travail au gré de la direction, et qu'il avait son franc-parler. En fait ce n'est qu'un prétexte.

Ce secteur du Tracteur a fait partie de l'usine Renault-Le Mans jusqu'en 1999, où ce secteur de fabrication de tracteurs agricoles a été filialisé, puis vendu à Claas, géant du machinisme agricole, en 2003.

Depuis plusieurs années, la direction est incapable d'organiser correctement la production. Cela s'est traduit pour les ouvriers par une augmentation de la charge de travail et une dégradation des conditions de travail. Ainsi, à de trop nombreuses reprises, nous avons eu droit à des allongements de la journée de travail en commençant plus tôt et en terminant plus tard, notamment aux beaux jours.

Début février, la direction en a remis une louche en décidant 28 minutes de plus par jour trois semaines par mois jusqu'en avril et 42 minutes de plus par jour de mai aux vacances. Elle sait que la plupart d'entre nous en ont ras le bol de cette situation et de cette dégradation constante. Alors en licenciant ce travailleur, elle a choisi de faire un exemple pour faire peur.

En même temps que dans sa propagande la direction voulait faire passer ce camarade pour un mauvais ouvrier, elle se disait prête à lui faire une lettre de recommandation. Alors pourquoi le licencier ? La direction n'en est pas à une contradiction près.

Après l'annonce du licenciement, des débrayages ont eu lieu. Mardi 4 mars, nous avons débrayé à nouveau à l'appel de la CGT. Une centaine de travailleurs de Renault et de NTN (autre ancien secteur de Renault-Le Mans vendu également) ont débrayé, eux aussi, pour apporter leur soutien et témoigner leur solidarité. Ensemble nous avons distribué un tract dénonçant le licenciement sur le boulevard qui traverse la zone industrielle.

Le patronat utilise les mêmes méthodes, quelles que soient les entreprises. C'est bien d'y répondre ensemble. La direction de Claas doit revenir sur ce licenciement !

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