Leur société

Bénéfices du CAC 40 : Comment on engraisse des parasites

Les entreprises du CAC 40 ont battu, en 2007, leur record de bénéfices : 101 milliards d'euros pour trente-huit de ces quarante plus grosses entreprises françaises car les profits d'EADS et de Lagardère ne sont pas encore publiés.

C'est trois milliards de plus qu'en 2006, malgré les résultats " médiocres " - mais tout est relatif ! - faits par les grandes banques touchées par la crise des " subprimes ", les crédits immobiliers à risques aux États-Unis.

En tête, on trouve bien sûr Total, avec plus de 12 milliards de bénéfices, un trust qui rançonne les automobilistes grâce aux hausses de carburants de plus en plus insupportables et qui refuse de payer les dégâts causés par le naufrage de l'Erika évalués pourtant à un seul milliard d'euros. Puis vient la BNP-Paribas, avec 7,8 milliards - en hausse de 7 % par rapport à 2006 - pas vraiment éprouvée par la crise financière.

On trouve également Arcelor-Mittal - 7,5 milliards d'euros, en hausse de 30 % - et qui a décidé de licencier les travailleurs de Gandrange. Et puis Danone - 4,2 milliards, en hausse de 353 % ! - qui ponctionne les consommateurs avec, entre autres, ses biscuits ou ses yaourts dont les prix grimpent en flèche, ou bien l'Oréal - 2,7 milliards, en hausse de 29 % - fière de l'augmentation de sa productivité de 22 % par personne en trois ans mais qui refuse d'augmenter les salaires. Il est vrai que ces entreprises du CAC 40 ne peuvent pas tout faire : payer leurs patrons en moyenne 384 fois le smic, engraisser leurs actionnaires et satisfaire leurs salariés et les consommateurs !

Ce palmarès des profits a au moins le mérite de rappeler à quel point ces trusts parasitent l'économie, détournent vers des coffres privés les richesses créées par la collectivité, dont le dixième suffirait, par exemple, à construire des dizaines de milliers de logements ou à combler le " trou " de la Sécurité sociale.

Partager