Auguste-Thomas - Aubervilliers (93) : Les travailleurs licenciés obtiennent gain de cause13/03/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/03/une2067.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Auguste-Thomas - Aubervilliers (93) : Les travailleurs licenciés obtiennent gain de cause

Les 39 salariés licenciés de l'atelier de maroquinerie de luxe Auguste-Thomas à Aubervilliers en Seine-Saint-Denis ont obtenu les indemnités supplémentaires de licenciement qu'ils réclamaient, à savoir 2 000 euros par année de présence.

Ces travailleurs, qui fabriquent des sacs pour la marque Louis Vuitton, avaient prévu d'aller manifester devant le magasin Vuitton des Champs-Elysées, le jeudi 6 mars à midi. La simple menace de cette manifestation a suffi à faire céder leur patron. Ce dernier, après avoir proposé sans honte 40 euros supplémentaires par année d'ancienneté, était arrivé à 300 puis à 500 euros et disait même que cette dernière somme restait subordonnée à l'annulation de la manifestation.

Entre-temps, la publicité qu'en a faite la presse a sans doute déclenché l'intervention de Vuitton, qui ne voulait surtout pas voir des salariés manifester devant sa boutique la plus en vue pour réclamer que chaque année qu'ils ont passée à travailler pour la marque leur soit payée au prix qu'on y vend un sac à main.

Et jeudi 6, vers 11 heures du matin, la direction d'Auguste-Thomas s'engageait par écrit à verser les indemnités revendiquées par les travailleurs, soit de 20 000 à 70 000 euros selon l'ancienneté de chacun.

En délocalisant ses activités en province, le patron s'est vanté de réaliser une économie de loyer plus que substantielle. Il n'a donc fait qu'en verser une partie à ceux qu'il met dehors.

Même s'ils savent que retrouver un travail ne sera pas facile, les travailleurs se sont fait respecter et les sourires étaient sur toutes les lèvres.

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