La Sarko... médie continue.27/02/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/02/une2065.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

La Sarko... médie continue.

À chaque semaine son mini-scandale, et cela commence à devenir lassant. Si l'on n'avait à reprocher à Sarkozy que son exhibitionnisme débridé, sa vulgarité à l'égard d'un visiteur qui, se trouvant sur son passage au Salon de l'agriculture, a eu l'outrecuidance de refuser de lui serrer la main, ce qui est quand même son droit, ce serait dérisoire.

Mais, par-delà le spectacle qu'il nous offre, cet homme et son équipe continuent à asséner les mauvais coups contre les classes populaires. À croire que ces sketches à répétition seraient calculés pour faire diversion et éviter que l'on aborde les questions essentielles. Mais - une fois n'est pas coutume - faisons confiance à Sarkozy et à ses capacités d'improvisateur : il est fort capable d'avoir trouvé cela tout seul, sans l'aide de ses conseillers.

Pendant que les pitreries du locataire de l'Élysée occupent le devant de la scène, les unes des journaux et les écrans télés, les prix, eux, tous les prix, font la sarabande, en premier lieu ceux des produits de première nécessité, tandis que les revenus des petites gens stagnent - ce qui signifie qu'ils régressent - ¬contrairement à ceux des plus fortunés, ces gens que Sarkozy fréquente et qu'il ne peut traiter de " pauvre con " parce que, même quand ils sont cons, ils ne sont pas pauvres.

Et même si, en cette période électorale, le tandem Sarkozy-Fillon et ses coéquipiers du gouvernement mettent la pédale douce à leurs attaques contre les classes laborieuses, il est à craindre qu'une fois les municipales passées ces attaques redoublent. Mais des grands patrons comme ceux des groupes Michelin à Toul, ArcelorMittal à Grandrange, d'autres encore, ne se sentent pas obligés de mettre un bémol à leurs attaques. Imperturbables, ils annoncent la fermeture de tel ou tel site de leur groupe. Car ces capitalistes, ceux dont on parle et des dizaines d'autres moins connus, ou plus discrets, font de même. Ils n'ont que faire des affres électorales de tel ou tel notable UMP qui, localement, tente de sauver le fauteuil qu'il occupe à la mairie, ou qui essaie de le conquérir. Ce n'est vraiment pas leur souci. Et heureusement les travailleurs, ceux par exemple de la Snecma, des employés des grandes surfaces et bien d'autres encore, ne se laissent pas distraire par les gesticulations de Sarkozy et engagent la lutte pour obtenir de meilleurs salaires et l'amélioration de leurs conditions de travail.

Partager