Dans les entreprises

Gemey-Maybelline-Garnier - Ormes (Loiret) : Débrayages massifs pour les salaires.

Lundi 18 février, les 320 salariés de l'usine d'Ormes, près d'Orléans, ont débrayé à plus de 80 % pour exiger une augmentation générale des salaires. À la centrale d'expédition France, 100 personnes, ce sont même près de 100 % des ouvriers et maîtrises qui ont suivi le mouvement alors qu'il n'y avait pas eu de grève depuis 1977 sur ce site !

Le mécontentement des travailleurs s'explique largement. Le groupe L'Oréal a décidé depuis 2004 de ne plus donner d'augmentation générale (c'est 0 % chaque année) au profit d'augmentations individuelles à la tête du client et " au mérite ".

Les grévistes étaient contents de se retrouver nombreux à la grille de l'entrée principale. Les discussions allaient bon train sur les profits records du groupe, sur le fait que, depuis dix ans, les dépenses publicitaires sont supérieures à ce que L'Oréal dépense pour les salaires ! En quelques années, la part des salaires dans la valeur ajoutée de l'entreprise est passée de 31 % à 17 %. Pas étonnant alors que nous en ayons vraiment ras le bol des cadences et de la productivité qui, sans rien au bout, a augmenté de 22 % selon les chiffres de la direction.

Comme il y a eu de nombreux débrayages, certains spontanés, dans bien d'autres usines du groupe, nous ne nous sentons pas isolés. La direction du groupe semble mal à l'aise de cette publicité. Pour l'instant, elle n'a lâché que des miettes : 250 euros de bonus pour le mois de mars.

Alors, personne ne veut en rester là. Il faut que L'Oréal débloque les salaires. Comme dit le slogan publicitaire : " Prends soin de toi "... et de ton salaire !

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