Courchevel : Victoire des grévistes des remontées mécaniques.27/02/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/02/une2065.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Courchevel : Victoire des grévistes des remontées mécaniques.

Les 25 et 26 février à Courchevel, 300 employés de la société de remonte-pente S3V ont fait grève, bloquant guichets de vente des forfaits et fonctionnement des remontées mécaniques. S3V exploite non seulement 675 travailleurs dont 500 saisonniers, mais aussi les domaines skiables de trois vallées, à Courchevel, à Méribel-Mottaret et à la Tania.

Le mouvement est parti des dameurs, rejoints par les pisteurs, mécaniciens, secouristes, caissières, et conducteurs d'engins. Les grévistes et leurs syndicats, OCB (Ouvriers du Canton de Bozel) et CGT, réclamaient non seulement une augmentation de salaire (la plupart sont inférieurs à 1 000 euros) mais aussi la mise à l'écart du directeur d'exploitation, responsable selon eux d'un climat détestable.

Le moment était bien choisi : dans cette station luxueuse, aux clients huppés, 20 000 vacanciers étaient attendus cette semaine-là, la meilleure de la saison. Le chalet se loue parfois 60 000 euros la semaine, une suite dans un grand hôtel se paie entre 2 000 et 3 000 euros la nuit et le forfait journalier pour les remontées mécaniques est à 44 euros. Autant dire que le manque à gagner pour S3V comme, si la grève durait, pour les hôteliers et restaurateurs, se chiffrait avec beaucoup de zéros !

Après avoir perdu 900 000 euros rien que pour la journée du 26 février, les responsables de S3V ont cédé dès le lendemain, déplaçant le directeur d'exploitation incriminé et augmentant les salaires des dameurs de 100 euros net, ainsi que les travailleurs saisonniers de 1 %.

Les salaires insuffisants, le statut des saisonniers et les dures conditions de travail continuent cependant de peser sur l'ensemble des travailleurs des domaines skiables de la région et l'on entend parler de futures grèves aux Arcs, à La Plagne et ailleurs.

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