Usines PSA Peugeot Citroën - Intérim : Nouvelles condamnations de PSA16/02/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/02/une2063.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Usines PSA Peugeot Citroën - Intérim : Nouvelles condamnations de PSA

Le 25 janvier, la cour d'appel de Versailles a condamné PSA pour avoir licencié abusivement quatorze intérimaires des usines de Sochaux, Trémery et Metz-Borny alors qu'ils auraient dû être en CDI.

L'usine de Trémery en Moselle produit des moteurs pour PSA et d'autres constructeurs, celle de Metz-Borny des boîtes de vitesse. Entre 1998 et 2003, les huit intérimaires qui viennent d'avoir gain de cause au tribunal ont eu des contrats successifs pour " accroissement temporaire d'activité " alternés avec des contrats pour " remplacement d'absent ". Les uns auront cumulé jusqu'à 31 mois d'intérim, avec des périodes sans emploi, et d'autres ont été en intérim dans les deux usines. PSA avait refusé leur embauche en prétendant qu'il n'y avait plus assez de travail, alors que la production n'a cessé d'augmenter.

À Sochaux, six intérimaires ont porté plainte contre PSA en mai 2003. Ils ont eu jusqu'à dix-sept missions d'intérim successives. En 2003, l'usine comptait 5 400 ouvriers de fabrication plus 2 400 ouvriers intérimaires pour produire 1 700 voitures par jour. Peugeot avait déjà été condamné pour les mêmes raisons le 6 juillet 2004, pour six autres intérimaires, par le tribunal de prud'hommes de Versailles. De même, il avait été condamné le 20 juillet 2007, pour le cas d'un intérimaire, par la cour d'appel de Besançon.

PSA supprime massivement des emplois sans faire de bruit. D'une part avec l'emploi précaire, plus de mille emplois intérimaires supprimés rien qu'à Trémery, d'autre part par la mise en place d'un plan dit GPEC (Gestion prévisionnelle des emplois et des carrières). Toutes les embauches sont bloquées dans les usines depuis plus d'un an et demi. À Metz-Borny, 80 emplois supplémentaires vont encore être supprimés cette année avec ce GPEC. À Trémery, près de 300 emplois ont été liquidés l'an dernier... et aujourd'hui, de nouveau, 130 intérimaires sont présents dans l'usine.

Alors, les ouvriers des trois usines ont très bien accueilli le succès des quatorze intérimaires et ils ont trouvé tout à fait normal que PSA soit condamné.

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