Sarkozy et la religion : Déjà chanoine, maintenant ayatollah18/01/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/01/une2059.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Sarkozy et la religion : Déjà chanoine, maintenant ayatollah

Cela devient une habitude, le président de la République en voyage a prêché la parole divine, parlant des " grandes religions qui se rassemblent sur (...) les valeurs de tolérance ", et même évoquant " le Dieu transcendant qui est dans la pensée et le coeur de chaque homme ", etc.

Lorsque Sarkozy aligne ce genre de balivernes à Paris, jouant à la grenouille de bénitier qui veut se faire aussi réactionnaire qu'un président américain, cela prête à sourire. Lorsqu'il les répète au Vatican où il a été fait chanoine, ajoutant qu'un curé vaut mieux qu'un instituteur pour éclairer les enfants, on regrette le temps où des " bouffeurs de curé " lui auraient vertement rappelé l'Inquisition et la Saint-Barthélémy.

Mais cette fois-ci c'est carrément devant l'Assemblée consultative du royaume d'Arabie saoudite que Sarkozy est allé parler de la religion, garante de paix et de moralité publique d'après lui. On peut dire qu'il prêchait des convaincus. Ce pays est régi par la loi religieuse la plus stricte, c'est-à-dire la plus odieuse. Cela va de la lapidation des femmes adultères à l'amputation des voleurs, de la minorité à vie des femmes à la condamnation à mort pour homosexualité. Ce discours de Sarkozy encensant la religion, prononcé dans cet endroit, devant ces dirigeants politiques et religieux, était un soutien direct à la barbarie.

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