Dans les entreprises

Rhodia - (Rhône-Alpes) : Le paracétamol ne soigne pas assez... les profits

Le 6 novembre, un rassemblement était organisé devant l'usine Rhodia à Roussillon-en-Isère, pour protester contre le projet d'arrêt de la production du paracétamol. Cet arrêt, prévu pour fin 2008, va entraîner 45 suppressions de postes à l'usine de Roussillon et au moins autant d'emplois indirects.

Rhodia est pourtant le seul producteur européen de cette molécule et l'un des premiers mondiaux. Et on ne peut pas dire que les besoins manquent. Les ventes de médicaments à base de paracétamol (Doliprane, Efferalgan, Dafalgan) sont très importantes, tant pour les adultes que pour les enfants.

Mais apparemment, cela ne rapporte plus assez pour les actionnaires du groupe, qui envisagent que la production soit faite par d'autres groupes en Chine, en Inde ou en Corée. Par ailleurs, certaines installations, d'autres sites Rhodia sont aussi menacées. Cela vient après la fermeture d'usines, d'ateliers, la vente d'installations comme les Silicones, la mise en plates-formes de services, préparant l'externalisation.

Alors, il commence à y avoir chez les salariés un certain ras-le-bol et le 6 novembre, ce sont plus de 300 travailleurs de Rhodia venant de différents sites de la région Rhône-Alpes qui ont envahi le Comité d'entreprise à Roussillon. Cela n'a pas été du goût de la direction, puisque la gendarmerie était présente et a suivi les manifestants jusque dans les escaliers...

Il a été exigé que ce projet de fermeture soit purement et simplement mis au placard. Car il n'y a aucune raison d'accepter que les calculs des actionnaires de Rhodia se traduisent par des licenciements ou des suppressions d'emplois.

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