Depuis lundi 19 novembre, les accès de la robinetterie industrielle Comap sont bloqués par deux piquets de grève sur les sites de Chécy et Saint-Denis-de-l'Hôtel, près d'Orléans. 90 % des 190 salariés ont cessé le travail, exprimant leur ras-le-bol. Un nouveau plan social est annoncé : le site de la Chapelle-Saint-Mesmin qui emploie 40 personnes est fermé. Tout est réorganisé et au final quinze postes sont supprimés. Ces licenciements sont d'autant plus révoltants que les collectivités locales venaient d'accorder à l'entreprise des centaines de milliers d'euros de subventions au titre " du maintien de l'emploi ". Révoltant aussi car l'entreprise annonce des bénéfices en hausse : un bénéfice net de 6,22 % du chiffre d'affaires, en hausse par rapport à 2006 !

Autant dire que les indemnités de 11 000 euros proposées par la direction ont provoqué la colère. Les grévistes réclament davantage, c'est-à-dire ce qui avait été accordé lors du précédent plan social de 2002, revalorisé en fonction du coût de la vie.

Les bas salaires sont également un motif de ras-le-bol : par exemple, une ouvrière avec trente ans d'ancienneté gagne 1 100 euros. Aussi les syndicats ont ajouté à leurs revendications une augmentation de salaire de 80 euros, une prime d'assiduité de 60 euros et enfin l'intégration au salaire de la prime d'équipe, pour le personnel muté à Chécy.