Dans les entreprises

Bergère de France : Bar-le-Duc (Meuse)

Petit patron et grosse voiture contre les ouvriers

Depuis le mercredi 14 novembre, 80 % des employés et ouvriers de Bergère de France sont en grève reconductible pour les salaires. Les grévistes revendiquent 2 % d'augmentation en plus du 1 % obtenu en octobre et une prime exceptionnelle de 150 euros. Ils demandent également, outre un avenant à l'accord sur les 35 heures pour que les heures supplémentaires soient payées, l'ouverture des négociations salariales pour juillet et non pour octobre 2008.

Durant les trois premiers jours de la grève, les travailleurs ont manifesté à une centaine dans les rues de Bar-le-Duc. Ils ont bloqué la nationale proche de l'usine tout en maintenant une présence au piquet de grève.

La direction a réaffirmé jour après jour son refus, multipliant les marques de mépris à l'égard du personnel. Les autorités, le préfet comme la direction départementale du travail, sont intervenues pour prêcher la modération mais seulement auprès des grévistes ! Cette attitude des représentants de l'État, ajoutée au fait que le préfet n'a pas daigné se déplacer lui-même, a choqué les grévistes : " On voit bien qui il soutient " commentait la déléguée CGT.

Le patron, estimant sans doute qu'il ne s'était pas montré assez odieux, a forcé, vendredi 16 novembre, le piquet avec son 4x4, manquant de renverser ceux qui ne se poussaient pas assez vite. Tel père, tel fils, il a été suivi et imité par un rejeton de la famille.

Nullement impressionnés, les travailleurs veulent montrer qu'ils entendent bien se faire respecter et qu'ils sont prêts à écraser la morgue du patron.

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