STPI-PSA - Mulhouse : Quinze jours de grève pour les salaires.15/11/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/11/une2050.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

STPI-PSA - Mulhouse : Quinze jours de grève pour les salaires.

Vendredi 9 novembre, la trentaine de travailleurs de STPI en grève depuis deux semaines ont repris le travail. Employés sur le site de production de PSA à Mulhouse, ils s'étaient mis en grève pour obtenir une prime de doublage, une prime de fin d'année pour tous et l'embauche des intérimaires. Les travailleurs de STPI - filiale de Sense, elle-même filiale de grands groupes, PSA et Veolia - évacuent tous les conteneurs, caisses et cartons que les caristes ramènent des chaînes de montage.

La grève avait démarré suite à une réunion avec la direction, où leur patron avait expliqué qu'il fallait travailler plus - sans gagner plus bien sûr - pour absorber une charge de travail en augmentation. Les ouvriers avaient alors mis leurs revendications salariales sur la table, sans obtenir la moindre réponse.

Pour le donneur d'ordres PSA, le plus important était que les conteneurs ne s'accumulent pas au bout de l'atelier du Montage, ce qui aurait pu entraîner un arrêt des chaînes de production. Sense a donc cherché d'autres travailleurs pour faire le travail des grévistes, allant jusqu'à les faire venir de Sochaux ou de Vesoul.

Les grévistes, eux, en avaient assez des conditions de travail et de salaire. Avec le soutien de la CGT, ils ont fait connaître leur mouvement auprès des travailleurs de PSA et défilé tous les jours le long des chaînes de production, scandant des slogans et recueillant des marques de sympathie des ouvriers de PSA. Ceci dit, leur travail étant effectué par d'autres, la direction a joué le pourrissement, utilisant tous les moyens possibles de pression et de chantage pour essayer de diviser les grévistes. Mais les travailleurs sont restés solidaires.

Au onzième jour de grève, leur patron proposait notamment la dégressivité sur six mois de la perte de majoration de nuit pour les ouvriers passés en doublage - avant la grève la perte était immédiate - ainsi que des changements de coefficient pour les plus bas salaires. Trois jours de grève étaient payés, le reste à récupérer. Il n'y aura donc pas de pertes de salaire.

Jeudi 8 novembre, les grévistes votaient la reprise pour le lendemain, conscients que le compte n'y était pas par rapport à leurs revendications initiales, mais "la tête haute ". Même si le résultat est mince sur les revendications, les travailleurs sont contents d'avoir tenu tête à un patron arrogant et méprisant et d'avoir été solidaires jusqu'au bout, en discutant collectivement tous les jours de leur mouvement.

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