L'attitude du Parti Socialiste : Un soutien... à la " réforme " des retraites.15/11/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/11/une2050.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

L'attitude du Parti Socialiste : Un soutien... à la " réforme " des retraites.

Interrogée sur France Inter, lundi 12 novembre, sur son soutien aux grévistes, cheminots et agents de la RATP, Ségolène Royal a d'abord déclaré : " Bien sûr qu'il faut réformer le système des retraites globalement ".

De la politique de Sarkozy, elle n'a critiqué finalement que la méthode, qualifiée d' " arrogante ". Elle soutient " la demande des organisations syndicales de s'asseoir autour d'une table de façon tripartite, c'est-à-dire avec les entreprises, les représentants des salariés et l'État. " Et d'ajouter : " Ce qu'il ne faut pas faire - et ce que fait malheureusement le gouvernement - c'est faire de la provocation ou aller à l'affrontement pour l'affrontement. "

Autrement dit, Sarkozy s'y prendrait mal. La gauche au pouvoir serait plus " efficace " car moins provocatrice... pour imposer des sacrifices aux travailleurs. Voilà ce qu'on peut déduire de telles déclarations. Et cette position n'est pas celle de la seule ancienne candidate socialiste à la présidentielle. Elle est celle de tous les dirigeants socialistes, qui se gardent de prendre une position en faveur d'un mouvement social qui pourrait faire reculer le patronat et le gouvernement. Mais elle n'est guère différente de celle de tous les dirigeants confédéraux, qui acceptent l'idée qu'une réforme des régimes spéciaux est nécessaire, et qui n'en discutent que les modalités.

Rappelons, d'ailleurs, que le PS, lorsqu'il était au gouvernement, n'est pas revenu sur les mesures de Balladur concernant les retraites, qui ont ouvert la voie à celles appliquées par le gouvernement Raffarin et par Sarkozy-Fillon aujourd'hui.

Pourtant, la productivité au cours des siècles passés a fait de tels progrès que, même s'il y a moins d'actifs par rapport au nombre de retraités, il y aurait de quoi financer largement le maintien de l'âge de la retraite à 60 ans, voire moins, avec une durée de cotisation qui ne dépasse jamais 37 ans et demi, et augmenter le montant des pensions. Mais aucun dirigeant politique du Parti Socialiste n'ose le dire ; cela ferait trop de peine au patronat.

Les quelques contorsions des dirigeants du PS, qui ne portent que sur la façon de faire passer la pilule, ne parviennent pas à masquer le fait qu'ils sont en fait, en matière de retraite, sur la même longueur d'onde que la droite, et surtout le patronat.

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