Groupe Safran : Inquiétude sur l'emploi.15/11/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/11/une2050.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Groupe Safran : Inquiétude sur l'emploi.

Des débrayages ont eu lieu dans différents centres du groupe Safran jeudi 8 novembre, ainsi qu'un rassemblement de 300 salariés devant le siège à Paris.

L'objectif de cette journée d'action, qui faisait suite à de précédents débrayages le 25 octobre, était de protester contre la vente d'une partie de Sagem, spécialisée dans la production de matériel de communication Internet haut débit, à un fonds d'investissement américain, Gores Group, ceci dans des conditions inquiétantes pour le personnel.

Il y a moins de trois ans, la fusion en grande pompe de Sagem (26 000 salariés) et Snecma, pour constituer le groupe Safran (62 000 salariés) avait été présentée comme devant permettre une expansion des deux sociétés. Les initiateurs de la fusion vantaient alors la complémentarité des activités industrielles des deux entreprises, mais en fait l'opération avait comme seul but la privatisation de la Snecma.

La direction de Safran affiche maintenant son intention de restructurer le groupe, en commençant par se débarrasser de plusieurs secteurs de Sagem. La branche Sagem Communications a été accusée de plomber les comptes avec des activités pas assez rentables pour les actionnaires, en particulier la téléphonie mobile. Cette politique vise en fait un rapprochement avec d'autres groupes industriels. On parle beaucoup actuellement de Thalès.

Les salariés de Sagem (les principaux sites sont à Fougères pour les téléphones portables, à Bayonne mais aussi Tourcoing, Osny et Argenteuil) dont les activités sont de plus en plus externalisées, ont le sentiment de s'être fait gruger dans cette opération.

Plus généralement le personnel du groupe Safran est inquiet de tous ces projets de restructurations. Les précédentes restructurations de ces dernières années se sont traduites par des emplois supprimés, voire des fermetures de site. Cela a déjà été le cas pour Aircelle, avec la fermeture du site de Meudon, Labinal avec des suppressions d'emplois et la fermeture de Saint-Ouen, la suppression d'Elecma Suresnes avec l'intégration à Hispano...

Ainsi, pour augmenter les profits, des décisions sont prises dans le secret des conseils d'administration qui mettent en jeu l'avenir de milliers de salariés. Il y va de l'intérêt de tous de réagir contre ces plans patronaux qui sacrifient l'intérêt des travailleurs à celui des patrons.

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