20 novembre : Grève et manifestations dans la Fonction publique - Contre le blocage des salaires et contre les suppressions d'emplois.15/11/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/11/une2050.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

20 novembre : Grève et manifestations dans la Fonction publique - Contre le blocage des salaires et contre les suppressions d'emplois.

Mardi 20 novembre, jour où va être voté à l'Assemblée nationale le budget 2008, tous les fonctionnaires, ceux de l'État, les territoriaux et les hospitaliers sont appelés à faire grève et à manifester pour les salaires, l'emploi et le service public.

Tous les syndicats s'y sont mis. Même les cadres de la CFE-CGC, plutôt timides, ont décidé finalement de se joindre à l'appel des sept autres fédérations de la Fonction publique pour protester contre " l'absence de revalorisation salariale en 2007, la suppression de 22 900 postes, et le discours du président Sarkozy évoquant un statut assoupli et des salaires individualisés pour les fonctionnaires ". De leur côté, mais dans le même sens, les fédérations syndicales des postes et des télécommunications appellent également tous les salariés de La Poste et des Télécoms, fonctionnaires et non fonctionnaires, à cette journée de grève et de manifestation. Les syndicats de l'Éducation s'y joignent aussi pour " dénoncer la politique gouvernementale de 11 200 suppressions de postes dans l'Éducation nationale, s'ajoutant aux milliers de suppressions de ces dernières années, et au chômage croissant des précaires ".

Tout porte donc à croire que cette journée sera un succès. Non seulement à cause des revendications elles-mêmes, qui touchent aux problèmes les plus criants aujourd'hui pour l'ensemble des salariés, le pouvoir d'achat et l'emploi. Mais également parce qu'elle participe à cet ensemble de mouvements et de grèves, dont ceux de la SNCF, de la RATP et de EDF-GDF.

Il faut souhaiter aussi qu'elle donne envie aux autres salariés de se faire entendre, même si ce n'est pas le but recherché par les syndicats. La secrétaire générale de l'UNSA-Fonctionnaires a déclaré : " On veut une journée spécifique à la Fonction publique parce qu'on a des revendications spécifiques comme sur l'augmentation de la valeur du point d'indice et sur la qualité et la proximité pour l'ensemble des usagers ". La CFDT, quant à elle, est allée dans le même sens, son secrétaire général François Chérèque, déclarant fin octobre, ne pas vouloir que les fonctionnaires se mêlent aux autres salariés pour protester : " S'il y a un mélange des mouvements entre les régimes spéciaux, les fonctionnaires et je ne sais qui encore, on se réserve le droit de se retirer ".

En fait, ce sont toutes les grandes confédérations syndicales qui ont accepté ce saucissonnage, séparant dans le temps la grève de la SNCF, de la RATP et de l'EDF GDF de celle de la Fonction publique et n'envisageant pas d'appeler les salariés du privé à se joindre à ceux du public.

Mais la politique du gouvernement et du patronat s'attaque en réalité à tous les salariés, fonctionnaires comme travailleurs des services publics et travailleurs du privé. Et c'est une contre-offensive d'ensemble des travailleurs qu'il faut préparer et non des démonstrations séparées, catégorie par catégorie.

Il faut donc souhaiter que, malgré cette politique syndicale, les travailleurs fassent de cette journée une réussite, et une étape vers cette riposte de l'ensemble du monde du travail.

Partager