Leur société

Propriétaires... mais mal logés

La vente de logements sociaux s'inscrit dans la démagogie de Sarkozy qui veut, dit-il, augmenter le nombre de propriétaires de leur logement. Comme s'il y avait quelque chose de commun entre un bourgeois qui possède plusieurs immeubles de rapport et un ménage de milieu populaire devenu propriétaire de son logement en se saignant. En haut de l'échelle un logement n'est qu'un placement ; à l'autre bout, c'est l'espoir de sortir de la précarité en ayant l'assurance d'avoir un toit que l'on pourra transmettre à ses enfants. Mais, outre les traites à rembourser à la banque, le ménage devra payer des charges importantes surtout si l'immeuble vieillit et nécessite des travaux lourds.

Pour continuer à habiter sous le même toit, il devra consacrer à cela une part encore plus grande de ses ressources. Or dans un immeuble ou une cité, quand une partie des propriétaires ne peut plus payer, l'état des logements se dégrade rapidement.

Telle est la situation qui menace nombre des nouveaux « propriétaires » à la sauce Sarkozy. Il y avait déjà les « travailleurs pauvres », il nous prépare la catégorie des « propriétaires pauvres ».

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