Geodis-Cugnaux (Région de Toulouse) : Grève contre des licenciements09/11/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/11/une2049.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Geodis-Cugnaux (Région de Toulouse) : Grève contre des licenciements

Depuis le vendredi 26 octobre, les trente salariés de Geodis-Cugnaux, entreprise spécialisée en logistique pharmaceutique, sont en grève totale. C'est ce jour-là qu'ils ont appris la décision du PDG du groupe, Pierre Blayau, ancien PDG de Moulinex, de fermer le site de Cugnaux dans la banlieue toulousaine. Cette fermeture entraînera 17 licenciements et 13 transferts sur Euro-Centre à Castelnau d'Estretefond, à 40 kilomètres de là.

Les travailleurs en grève revendiquent un emploi et un dédommagement financier pour ceux qui ne seront pas repris par Euro-Centre, ainsi qu'une augmentation de salaire pour ceux qui seront mutés, en compensation des frais occasionnés par l'augmentation du trajet. Ils occupent l'entrée du site jour et nuit, distribuant des tracts d'informations aux automobilistes, et recevant un soutien marqué de la part de la population de Cugnaux, ainsi que d'autres salariés.

Geodis ce n'est pas une simple PME de Cugnaux, mais un groupe de 23 800 personnes présent dans 120 pays. En fermant le site de Cugnaux, les dirigeants ne veulent pas seulement diminuer la masse salariale, mais également vendre le terrain en réalisant une importante plus-value immobilière, dans un des secteurs les plus chers de l'agglomération. Le maire de Cugnaux a d'ailleurs rappelé aux dirigeants locaux de l'entreprise que Geodis avait bénéficié de prix préférentiels lors de l'achat du terrain, il y a une dizaine d'années. De cela, les actionnaires se moquent éperdument, eux qui veulent économiser sur la masse salariale, en supprimant la moitié des emplois, et revendre avec une coquette plus-value un terrain qu'ils avaient acquis avec l'aide de fonds publics.

Seul grain de sable, la grève des travailleurs.

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