Leur société

Pouvoir d'achat : La chute libre.

Les statistiques disent ce que tous dans les quartiers et cités populaires savent parce qu'ils le vivent, de plus en plus de salariés sont mal payés. La proportion de salariés rémunérés au niveau du smic est passée de 8,6 % en 1991 à 15, 1 % en 2006. Et il y a tous ceux qui sont précaires et tous les travailleurs à temps partiel imposé. En tout, selon l'Insee, ce sont 38 % des salariés qui percevraient moins de 1,3 fois le smic, selon un chiffre de 2002 qui a probablement augmenté depuis.

Les hauts revenus, par contre, ont augmenté entre 1998 et 2005. Ainsi, 3 500 foyers les plus riches de France - sur un total de 35 millions de foyers fiscaux - qui ont déclaré en 2005 un revenu moyen de 1,88 million, ont vu leur revenu réel progresser de 42,6 % au cours de ces huit années.

L'écart des revenus se creuse donc de plus en plus. D'autant que pour les travailleurs la part des dépenses " contraintes " - logement, primes d'assurance, impôts, remboursements de crédits - augmente. Elle est passée de 22 % à 45 % dans la même période, entre 1998 et 2005. Et encore, il ne s'agit que d'une moyenne, car, dans le cas des ménages les plus modestes, ces dépenses absorbent 75 % du revenu.

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