Ordre des médecins de Paris : Les blouses ne sont pas blanches.25/10/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/10/une2047.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Ordre des médecins de Paris : Les blouses ne sont pas blanches.

Un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) vient de montrer qu'au conseil de l'ordre des médecins de Paris, les responsables avaient pris l'habitude de bien se soigner. Alors que le président, le secrétaire-général, les secrétaires-adjoints et le trésorier sont formellement bénévoles, ils touchaient des indemnités conséquentes pour leur fonction au sein du conseil, allant jusqu'à 82 600 euros par an, sans compter d'autres indemnités versées en fin de mandat et totalement exonérées de charges sociales. Tout cela pour une activité qui correspondait au plus à un mi-temps, d'après le rapport de l'IGAS qui pointe aussi du doigt des honoraires d'avocats très importants, des travaux effectués sans appel d'offres et l'usage régulier des cartes bancaires.

À la suite de ce rapport qu'elle a jugé " accablant ", la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, a demandé la dissolution de l'Ordre départemental de Paris. Mais le conseil national de l'ordre des médecins, dont dépend le conseil départemental fait la sourde oreille. Il dit attendre le rapport définitif car les propos de Bachelot " outrepasseraient ses conclusions ". Il prétend que c'est au préfet de dissoudre l'Ordre départemental, en oubliant que celui-ci ne peut le faire qu'après un avis favorable de l'Ordre des médecins.

L'Ordre des médecins a été créé sous Pétain, soi-disant pour défendre au sein du corps médical les bonnes pratiques déontologiques, en l'occurrence, à l'époque, " Travail, famille, patrie ". Au long de son histoire, il a toujours pris des positions réactionnaires, s'opposant à l'avortement par exemple. Mais visiblement on peut à la fois être un tenant de l'ordre moral et couvrir les pratiques financières douteuses des responsables de l'Ordre de Paris.

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