Grandes surfaces : Vider les porte-monnaie, remplir les tiroirs-caisses.25/10/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/10/une2047.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Grandes surfaces : Vider les porte-monnaie, remplir les tiroirs-caisses.

Les hypermarchés Leclerc se sont payé des pleines pages de publicité dans la presse quotidienne pour dénoncer la hausse des prix. Leclerc accuse les industriels d'exagérer et donne des exemples frappants : Président augmente le prix de son camembert de 18,24 %, Barilla celui de ses spaghetti de 32,29 %. Ces hausses sont en effet sans commune mesure avec la hausse du prix des matières premières qui leur sert de prétexte.

La campagne publicitaire de Leclerc fait suite aux tribunes publiées sur le même sujet par des dirigeants de Carrefour et d'Auchan. Les trois géants de la distribution revendiquent que la loi Galland, qui limite leurs possibilités d'agir sur les prix, soit changée afin qu'ils puissent fixer ceux-ci comme ils l'entendent et négocier librement avec leurs fournisseurs. Ils assurent, la main sur le coeur, que cela aurait pour effet de faire baisser les prix et donc de préserver le pouvoir d'achat des consommateurs.

En fait, rien n'est moins sûr, car ces groupes qui se disent contraints d'augmenter leurs prix n'ont jamais songé à les baisser... en réduisant leur marge bénéficiaire. Il y aurait pourtant de quoi faire : les trois distributeurs, qui bénéficient d'un quasi-monopole, ont chacun un chiffre d'affaires compris entre 30 et 40 milliards d'euros et Carrefour, par exemple, a réalisé 741 millions de bénéfice au premier semestre 2007.

Il y a toutefois une part de vérité dans leur campagne : ils défendent vraiment le pouvoir d'achat des familles. Il faut simplement préciser qu'il s'agit des familles Mulliez, propriétaire d'Auchan, Halley, actionnaire principal de Carrefour, et Leclerc, des centres du même nom.

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