Conférence sur l'emploi et le pouvoir d'achat : C'est du vent.25/10/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/10/une2047.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Conférence sur l'emploi et le pouvoir d'achat : C'est du vent.

La conférence sur l'emploi et le pouvoir d'achat s'est ouverte mardi 23 octobre à l'initiative du gouvernement, qui voudrait ainsi faire croire qu'il se préoccupe de la question.

" Vous avez des branches dans lesquelles les minima sont encore inférieurs au smic, ça va durer combien de temps ? Pas très longtemps, je peux vous le garantir ", a même déclaré le ministre du Travail, Xavier Bertrand, lundi 22 octobre. Sur France Inter, le même jour, il a précisé qu'il a " quelques idées et des propositions à faire pour que, sur les salaires, on ne se contente pas de parler d'augmentations, mais qu'on se donne les moyens d'être opérationnels et efficaces ". Mais qui croit-il tromper avec de telles déclarations ?

Il faudrait donc, d'après le ministre du Travail, " ne pas se contenter de parler d'augmentations de salaire " ! Mais la nouvelle proposition du gouvernement ne contient que du vieux puisqu'il s'agirait, entre autres, d'alléger les cotisations patronales. Ces allégements seraient " réservés " aux employeurs qui négocient sur les salaires. La belle affaire ! Négocier sur les salaires, les patrons peuvent le faire sans problème, il suffit de parler sans pour autant augmenter réellement les salaires.

Par ailleurs, ces " charges " qu'il serait question une nouvelle fois d'alléger constituent la part du salaire qui n'est pas reversée au salarié, parce qu'elle est censée être redistribuée aux différentes caisses. C'est donc une part de leur salaire tout de même et, diminuer cette part, c'est diminuer le salaire. C'est donc faire un cadeau aux patrons pour qu'ils cèdent 0,5 % ou 1 % d'augmentation de salaire... peut-être.

La grande majorité des patrons ont tout à fait les moyens d'augmenter substantiellement les salaires. Les profits ne cessent d'augmenter. Ils sont tirés du travail de ceux qui font fonctionner les entreprises. Il ne serait que normal qu'une partie de ces profits serve à augmenter les salaires et maintenir les emplois.

Voilà ce qui serait " opérationnel et efficace "... du point de vue des travailleurs.

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