Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) : Pour la relaxe d'un militant de RESF.25/10/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/10/une2047.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) : Pour la relaxe d'un militant de RESF.

Près de 3 000 personnes ont manifesté à Aix-en-Provence, lundi 22 octobre, pour la relaxe de Florimond Guimard, un instituteur militant de RESF (Réseau éducation sans frontières), qui passait en correctionnelle sous l'inculpation de " violences volontaires sans incapacité avec arme par destination sur un dépositaire de la force publique ".

En fait, il avait suivi avec sa voiture le véhicule de police qui, le 11 novembre 2006, emmenait le père de deux fillettes scolarisées à l'aéroport de Marignane pour l'expulser, car il était sans papiers. Deux jours plus tôt, les marins de la SNCM avaient refusé son embarquement. À l'aéroport les policiers, très gênés par les quelque 200 manifestants qui s'opposaient à cette expulsion, tournaient autour d'un rond-point en attendant les instructions de leurs supérieurs. Bien que durant ces quelque quinze tours de manège ils n'aient jamais été heurtés par la voiture de Florimond Guimard, c'est elle " l'arme par destination ". Il faut pourtant dire qu'un des policiers s'était heurté le pouce à une barrière, ce pour quoi il a déposé plainte.

Les manifestants qui dès midi ont occupé la place de la Rotonde à Aix, puis défilé sur le cours Mirabeau jusqu'au tribunal de grande Instance où se tenait le procès, réclamaient la relaxe pour Florimond Guimard, affirmaient que la solidarité n'est pas un délit et demandaient la régularisation de tous les sans-papiers.

Outre les représentants de la CGT, de la FSU, de RESF et de bien d'autres, Arlette Laguiller et Alain Krivine avaient tenu à participer à cette manifestation.

Le procureur lui-même n'a pas été très convaincu, puisqu'il a requalifié l'accusation en " rébellion " et qu'il a requis une peine de deux mois de prison avec sursis, après avoir estimé que la " procédure (n'était) ni faite, ni à faire " et que les idées de RESF sont " à l'évidence éminemment respectables ". Il reste à savoir ce qu'il résultera du délibéré qui se tiendra le 21 décembre.

Quant à l'expulsion du père de famille algérien, elle demeure possible puisqu'il reste sous le coup de poursuites.

Contre cette politique d'expulsions, le combat est loin d'être terminé.

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