Non aux franchises médicales !26/09/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/09/une2043.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Non aux franchises médicales !

Cette fois, c'est sous prétexte de financement des plans " cancer " et " Alzheimer " que le gouvernement s'apprête à faire voter de nouvelles franchises médicales. Mais cela fait plus de trente ans que, sous prétexte de " responsabiliser " les malades ou de colmater le trou de la Sécu, les gouvernements exigent des assurés sociaux qu'ils payent toujours plus de leur poche pour se soigner.

Le gouvernement Barre a ouvert le feu en 1977 avec le passage du remboursement de 70 % à 40 % de médicaments dits de confort. Quelques années plus tard, le gouvernement Mauroy l'imitait, en même temps qu'il inventait le forfait hospitalier. Puis ce furent les gouvernements Fabius, Chirac, Rocard, Cresson et plus récemment Rafarin et Villepin... Au total, ce sont plus de deux mille médicaments qui ont été, soit totalement déremboursés, soit moins remboursés. Le forfait hospitalier, lui, a été multiplié par trois depuis sa création en 1982, passant de 3 à 16 euros. Et les tickets modérateurs ont été, eux aussi, augmentés.

En janvier 2005, le gouvernement a inventé le forfait de 1 euro par consultation, non remboursable par la Sécurité sociale ni par les mutuelles et qui, c'était promis, devait rester plafonné à 1 euro par jour quel que soit le nombre d'actes médicaux quotidiens. Depuis le 1er août dernier, il peut aller jusqu'à 4 euros par jour, même s'il reste plafonné pour l'instant à 50 euros par an !

Au 1er septembre 2006, il y a eu le forfait de 18 euros à la charge des assurés sociaux pour les actes d'un montant supérieur ou égal à 91 euros, pour une opération de l'appendicite, par exemple. Et puis il y a les dépassements d'honoraires de certains spécialistes et chirurgiens, qui atteignent des centaines, voire des milliers d'euros, des sommes impossibles à régler par les classes populaires.

La liste déjà longue des dépenses désormais non remboursées par la Sécurité sociale risque de s'allonger encore si les nouvelles franchises - 50 centimes par boîte de médicaments, 50 centimes par acte infirmier ou de kinésithérapie, et 2 euros pour le transport en ambulance - sont mises en place demain. Le gouvernement affirme que ces franchises seront plafonnées à 50 euros par an et par adulte. Outre que c'est déjà énorme pour bon nombre de familles, cela s'ajoute au forfait annuel de 50 euros pour les consultations et au forfait de 18 euros et rien ne dit que ces plafonds ne seront pas ensuite augmentés.

Ceux qui n'en ont pas les moyens seront contraints de renoncer à certains soins et d'autres y renonceront totalement. On ne peut laisser faire cette atteinte supplémentaire contre le niveau de vie des classes populaires et leur santé !

Sophie GARGAN

Le Collectif national contre les franchises médicales et pour l'accès aux soins pour tous, constitué par de nombreuses associations, syndicats et partis politiques, appelle à la mobilisation. Lutte Ouvrière, qui a signé l'appel, s'associe à cette mobilisation.

Samedi 29 septembre, des rassemblements sont prévus dans une cinquantaine de villes.

À Paris : à 14 h - Gymnase Japy, 2, rue Japy

Paris 11e (métro Voltaire)

4 heures de débats

Pour l'accès aux soins pour tous, contre les franchises médicales

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