TVA sociale : Le gouvernement botte en touche14/09/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/09/une2041.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

TVA sociale : Le gouvernement botte en touche

Fillon vient de demander au Conseil économique et social de se pencher sur la question de la TVA sociale. Alors que son instauration avait été annoncée comme imminente, c'est une façon de la repousser après les élections municipales.

Cette prétendue " réforme " a été présentée pendant des mois par la droite comme devant donner un coup de fouet à l'économie. Le gouvernement prétendait qu'elle permettrait d'embaucher et que l'opération serait sans conséquence sur le pouvoir d'achat. Les importations deviendraient certes plus cher, mais les produits fabriqués ici verraient leur prix diminuer, les patrons étant censés répercuter leur baisse de charges sur les étiquettes...

Personne n'était obligé de prendre pour argent comptant ces bobards. Et l'on sait que partout où on a instauré pareil système, cela s'est traduit par une flambée des prix, le seul à en bénéficier étant le patronat.

C'est en substance ce que vient de " découvrir " la ministre de l'Économie, Christiane Lagarde. Chargée d'un rapport sur la TVA sociale, elle la qualifie maintenant de " peu propice " et écrit qu'elle serait " facteur d'inflation [bref, de hausse des prix] et peu créatrice d'emplois ".

L'approche des élections municipales explique sans doute ce virage du gouvernement. Car ni lui ni l'UMP n'ont envie de réitérer l'expérience désastreuse pour eux des législatives de juin dernier quand, lors d'un débat télévisé, la confirmation par Borloo du projet gouvernemental de TVA sociale aurait, dit-on, fait perdre à la droite une quarantaine de députés qui semblaient acquis à l'issue du premier tour.

Le gouvernement n'a peut-être pas définitivement remisé son idée de nouveau cadeau au patronat. Une fois passé les municipales, il peut revenir à la charge. Mais il se pourrait alors qu'il ait à faire face à un refus des classes populaires.

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