Sanmina - Tourlaville (Manche) : Alcatel sous-traite aussi les licenciements14/09/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/09/une2041.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Sanmina - Tourlaville (Manche) : Alcatel sous-traite aussi les licenciements

À l'origine, l'usine de Tourlaville appartenait à Thalès. Alcatel l'a reprise, pour finalement la vendre au groupe de sous-traitance de l'électronique Sanmina. Ce qui n'empêchait pas, depuis 2002, le site de ne travailler que pour son ancien propriétaire Alcatel, ainsi que dans une moindre mesure pour Thalès.

Il faut croire que cette sous-traitance était profitable aux donneurs d'ordre comme au sous-traitant, puisqu'en production les intérimaires se sont retrouvés à 250, soit plus nombreux que les CDI ! Tandis que Sanmina dégageait des bénéfices records, tels ceux de l'année 2004, 13 millions d'euros, soit trois fois plus que l'année d'avant, les salariés ont été les seuls à ne rien gagner à ce système : embauches au compte-gouttes, augmentations de salaire minables, voire zéro en 2007.

Jeudi 30 août, les dirigeants du groupe Sanmina pour l'Europe sont venus annoncer que, Alcatel et Thalès exigeant des coûts inférieurs, les usines Sanmina de Hongrie et de Thaïlande prendraient la relève de Tourlaville. Ils ont ajouté que l'usine fermerait à la fin de l'année si nous ne trouvions pas un " gros contrat " d'ici fin septembre. " Nous ", c'est-à-dire les salariés de Tourlaville, puisque les commerciaux du groupe ne travailleraient plus pour notre site.

Une réaction s'est rapidement organisée. Dès le week-end suivant l'annonce, des salariés ont fait signer des pétitions sur les marchés. Mercredi 5 septembre, une manifestation a rassemblé 500 personnes, la quasi-totalité des salariés, venus parfois en famille, mais aussi des délégations d'autres usines. Sanmina n'étant pas la seule entreprise de la région menacée de licenciements massifs, l'idée d'une manifestation commune est dans l'air. D'autres pensent à une " descente " au siège parisien de Sanmina et tous ont envie de demander des comptes à Alcatel, le principal responsable de la situation.

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